Meta sous la menace d’énormes amendes de l’UE pour concurrence déloyale sur Marketplace
La société est confrontée à des accusations selon lesquelles elle affaiblit la concurrence en reliant Facebook et Marketplace. Cela soulève-t-il des questions sur l'équité de la concurrence dans le monde numérique ?
Tl;dr
- La Commission européene se prépare à sanctionner Meta pour concurrence déloyale.
- Meta risque une amende pouvant atteindre 10% de son chiffre d’affaires annuel mondial.
- La Commission a lancé son enquête initiale en 2019 sur les pratiques de Meta.
- Les changements au sein de la Commission européenne pourraient influencer l’affaire.
Meta face à de lourdes sanctions en Europe
En tant que journaliste spécialisé depuis deux décennies, je me dois de vous informer que le géant technologique Meta est sous la menace d’une éventuelle amende imposée par la Commission européenne. Selon le Financial Times, la Commission est en train de préparer ses conclusions concernant l’accusation portée contre Meta, qui aurait lié son service Marketplace à Facebook dans le but d’évincer ses concurrents.
Une amende qui pourrait coûter cher
Si Meta est reconnue coupable de ces accusations, elle pourrait être condamnée à payer une amende équivalente à 10% de son chiffre d’affaires annuel mondial. Pour vous donner une idée de la somme, sachez que ce chiffre s’élevait à près de 135 milliards de dollars l’année dernière. Néanmoins, il est important de noter que le montant de l’amende pourrait être revu à la baisse, et il est fort probable que Meta fera appel de cette décision.
Une enquête de longue haleine
Il est important de rappeler que la Commission européenne a entamé son enquête initiale en 2019. Trois ans plus tard, elle annonçait ses conclusions préliminaires. Selon Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive en charge de la politique de concurrence, « Meta lie son réseau social dominant, Facebook, à son service d’annonces classées en ligne appelé Facebook Marketplace« . De plus, la Commission s’inquiète que Meta ait imposé des conditions commerciales injustes, lui permettant d’utiliser les données des services d’annonces classées en ligne concurrents. Si ces informations étaient confirmées, les pratiques de Meta seraient illégales selon les règles de concurrence européennes.
Un changement à la tête de la Commission européenne
Enfin, il est intéressant de noter que cette affaire intervient à un moment de transition pour la Commission européenne. En effet, la présidente Ursula von der Leyen vient d’annoncer la composition de sa nouvelle équipe. Margrethe Vestager, qui a dirigé la politique de concurrence pendant la dernière décennie, sera remplacée par Teresa Ribera. Les premières rumeurs annonçant le départ de Vestager ont commencé à circuler en août dernier.