L’Union Européenne enquête sur les politiques électorales de Meta
Meta a confirmé à Engadget qu'elle enquêtait sur la campagne de désinformation en ligne Doppelganger menée par la Russie.
Tl;dr
- L’UE ouvre une enquête importante sur Meta pour désinformation électorale.
- L’enquête cible la campagne de désinformation Doppelganger de la Russie.
- Meta pourrait avoir enfreint la loi sur les services numériques de l’UE.
- Meta dispose de cinq jours pour répondre aux préoccupations de la Commission.
Une enquête majeure sur Meta lancée par l’Union européenne
L’Union européenne (UE) a officiellement lancé une investigation de grande envergure contre l’entreprise américaine Meta, anciennement Facebook, pour ses prétendus échecs à éliminer la désinformation concernant les élections. Cette démarche intervient suite aux affirmations de Meta qui a confirmé que l’enquête de l’UE ciblait spécifiquement la campagne de désinformation russe connue sous le nom de Doppelganger.
La propagande pro-russe dans le collimateur
Selon des sources de Bloomberg, ladite campagne se manifeste par des tentatives de « répliquer l’apparence des sources traditionnelles d’information tout en produisant du contenu favorable aux politiques du président russe, Vladimir Poutine ». Le Ministère des Affaires étrangères français a précédemment exprimé ses inquiétudes, indiquant que 27 des 29 États membres de l’UE avaient été la cible de propagande en ligne pro-russe avant les élections parlementaires européennes de juin.
Meta sur la ligne de front
Meta a déclaré avoir été à la pointe de l’exposition de la campagne Doppelganger russe, affirmant avoir enquêté, perturbé et bloqué des dizaines de milliers d’actifs du réseau. Fait notable, le propriétaire de Facebook et Instagram soutient qu’il reste en alerte élevée pour surveiller le réseau, tout en affirmant que Doppelganger a du mal à créer des audiences organiques pour les fausses informations pro-Poutine.
Possibles violations de la nouvelle réglementation
La présidente de la Commission Européenne a déclaré que les plateformes de Meta, Facebook et Instagram, pourraient avoir enfreint la loi sur les services numériques (DSA), législation marquante qui donne à l’UE le pouvoir de réguler les plateformes sociales. Meta dispose de cinq jours ouvrables pour répondre aux préoccupations de la Commission avant qu’elle n’envisage une escalade supplémentaire de la situation.