Les raisons pour lesquelles James Gunn a refusé d’abord la réalisation de Superman

Sollicité une première fois pour réaliser un film consacré à Superman, James Gunn avait décliné la proposition. Les raisons de ce refus initial éclairent aujourd’hui son parcours et ses choix créatifs autour du célèbre super-héros de DC Comics.

Les hésitations initiales de James Gunn face à Superman

Lorsque l’idée d’un nouveau film centré sur Superman est évoquée en 2018, James Gunn se montre d’emblée réservé. Sollicité alors que le DCEU traverse une période trouble, le réalisateur confie lors d’une séance de questions-réponses à Londres : « Je redoutais la tâche. Je n’étais pas sûr de ma façon d’aborder Superman ». Plusieurs facteurs compliquent la donne. Le rôle de Henry Cavill, toujours au cœur des discussions malgré l’échec retentissant de « Justice League », cristallise les incertitudes chez Warner Bros.. En coulisses, la direction du studio semble déjà prête à tourner la page Cavill, ce qui accentue les tensions autour du projet.

L’attrait pour The Suicide Squad

Dans cette atmosphère incertaine, c’est vers un autre univers que se tourne rapidement Gunn. Plutôt que de s’attaquer à Superman sans réelle inspiration, il saisit l’opportunité de réaliser « The Suicide Squad » en 2021, un choix dicté autant par affinité que par stratégie. À ce sujet, il expliquait au New York Times : « Je ne savais pas quoi faire avec Superman… mais j’ai toujours voulu revisiter Suicide Squad, c’était plus mon truc ». Il faut dire qu’à ses yeux, sans une idée forte pour l’homme d’acier, difficile de justifier un tel engagement. Cette période correspond aussi à une valse-hésitation généralisée du côté du studio, tiraillé entre ambitions nouvelles et gestion chaotique des super-héros existants.

L’idée qui change tout… et la fin d’une époque DCEU

C’est seulement quelques années plus tard, alors que le climat autour du DCEU s’assombrit davantage – entre autres avec l’épisode tumultueux autour du retour avorté de Cavill orchestré par Dwayne Johnson, que Gunn trouve enfin son inspiration. Warner Bros., sous l’impulsion de son nouveau PDG David Zaslav, lui confie carte blanche pour réinventer Superman. Gunn admet avoir longtemps douté quant à sa place derrière la caméra : « C’est un jeu auquel je me livre… J’écris librement, puis je finis presque toujours par vouloir réaliser le film moi-même. » Finalement nommé co-responsable de DC Studios, il prend les rênes du reboot.

Parmi les changements majeurs apportés par Gunn :

• Mise en avant d’un ton moins sombre et plus accessible.
• Nouveau casting avec notamment David Corenswet.
• Spectacle fédérateur loin du cynisme passé.

Avec ce renouveau incarné par « Superman », le studio tourne clairement la page des blockbusters désenchantés pour offrir un divertissement qui séduit large — à tel point que le box-office suit (615 millions récoltés malgré un budget pharaonique). Une page s’ouvre donc pour DC, placée sous le signe du renouveau et de l’optimisme retrouvés.