Les mails vont bientôt être chiffrés par les opérateurs de messagerie
La secrétaire d'Etat au numérique vient d'annoncer de nouvelles mesures concernant la protection des données personnelles au travers d'une charte signée par les opérateurs français de messagerie.
Lors de sa visite à New York de la start-up française Dashlane hier, Axelle Lemaire en a profité pour annoncer une nouvelle mesure pour protéger toujours plus les données personnelles des internautes français. Elle a annoncé la signature d’une charte avec les opérateurs français de messagerie concernant le chiffrement par défaut des emails.
Nos emails bientôt chiffrés par défaut
Le gouvernement décide de faire un pas de plus dans la protection des données personnelles sur Internet en encourageant le chiffrement des messages électroniques. C’est ainsi qu’une charte va être signée par Free, La Poste, Orange, Bouygues Telecom et SFR Numericable, les principaux opérateurs de messagerie français, dans laquelle ils s’engagent à crypter tous les emails qui passent par leurs serveurs. « Tous savaient le faire mais ne s’étaient pas encore engagés à le faire par défaut. Cela fait pourtant partie d’un socle de confiance numérique. Les utilisateurs doivent avoir la garantie que personne ne regarde leurs communications personnelles« , expliquait Axelle Lemaire. Ainsi entre l’envoi et la réception, le contenu des messages ne pourra plus être intercepté.
Toutefois, dans le cadre du droit au renseignement, les opérateurs devraient fournir à la justice les clés de chiffrement. « On peut en effet faire cohabiter chiffrement et interception légale » déclarait Guillaume Poupard, le directeur général de l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information), lors des assises de la sécurité à Monaco.
Le gouvernement lance un appel à projets
Afin de développer les technologies de protection des données, le gouvernement a lancé hier un appel à projets destiné aux start-up françaises qui travaillent dans ce secteur. Chaque projet innovant se verra alloué une somme entre 500 000 euros et 2 million euros pour la recherche et le développement. Le gouvernement souhaite ainsi encourager les entreprises françaises à développer des solutions pour protéger les utilisateurs.