Le DCU réitère la plus grande erreur du MCU et du Snyderverse, mais de façon inédite

Image d'illustration. PeacemakerDC / PR-ADN
Le nouveau DC Universe vient de reproduire, d’une manière surprenante, une erreur majeure déjà commise par l’univers cinématographique Marvel ainsi que par l’ère Snyder de DC, soulevant des interrogations sur la direction créative prise par la franchise.
Tl;dr
- Finale de Peacemaker Saison 2 décevant.
- Critique d’un trop-plein de préparation d’univers étendu.
- Problème récurrent chez Marvel et DCU évoqué.
Un final sous tension pour Peacemaker
Après avoir suscité l’enthousiasme dès ses premiers épisodes, la deuxième saison de Peacemaker a connu une conclusion en demi-teinte. Alors que le succès retentissant du film Superman avait placé la série sous les projecteurs du DCU, nombre de fans attendaient une apothéose à la hauteur des enjeux installés. Or, le huitième épisode, bien qu’étendu et chargé en séquences musicales, a laissé beaucoup sur leur faim. Malgré l’évolution attendue entre Chris et Harcourt, ce long final s’est perdu dans des digressions émotionnelles du personnage principal.
L’univers partagé, un piège récurrent ?
Ce sentiment de frustration n’est malheureusement pas inédit pour les amateurs de super-héros. Le reproche majeur : des séries sacrifiées sur l’autel de la construction d’un univers partagé. Ce schéma est loin d’être isolé ; il trouve ses racines dans l’histoire récente des grands studios. On se souvient comment, après le succès phénoménal de The Avengers, Marvel Studios a multiplié les introductions de personnages et les intrigues secondaires — parfois au détriment de la cohérence narrative immédiate. Les séries Disney+ telles que Moon Knight ou encore Daredevil: Born Again, ou l’apparition fugace d’Eros dans Eternals, illustrent bien cette tendance.
L’héritage complexe du genre super-héroïque
La tentation d’en faire toujours plus n’a pas épargné non plus le prédécesseur du DCU : le fameux « Snyder-verse ». À force d’empiler héros et pistes narratives dans des films comme Batman vs Superman: Dawn of Justice, les studios ont fini par perdre une partie du public, lassé par cette surenchère préparatoire aux dépens de récits aboutis.
Voici ce qui ressort clairement :
- Trop d’éléments préparatoires nuisent à l’impact émotionnel immédiat.
- L’attente d’une résolution complète est souvent frustrée.
Vers un renouveau… ou une répétition ?
Si l’introduction de concepts tels que Checkmate et Salvation pouvait laisser espérer un nouvel élan pour le DCU, leur intégration tardive dans la saison paraît surtout servir à préparer les prochains films, notamment le très attendu Man of Tomorrow. D’ailleurs, James Gunn lui-même a précisé qu’aucune suite directe n’était prévue pour le moment. La question demeure : faut-il sacrifier le présent narratif au profit d’un hypothétique futur spectaculaire ? L’histoire récente des franchises tend à prouver que peu y sont parvenus sans en payer le prix sur la fidélité du public.
Malgré quelques fulgurances et une ambition manifeste, cette saison 2 rappelle amèrement que la quête d’un grand récit partagé peut tourner au casse-tête… voire laisser un goût d’inachevé.