La puce 2 nm de TSMC promet une hausse marquée des prix, pour les smartphones comme les PC

Image d'illustration. TSMCTSMC / PR-ADN
La prochaine puce gravée en 2 nanomètres par TSMC devrait voir son prix augmenter de 50 % par rapport à la génération précédente, une évolution qui risque de se répercuter sur le coût des futurs ordinateurs portables et smartphones.
Tl;dr
- Les puces 2 nm de TSMC coûteront plus de 50% de plus.
- Premiers smartphones équipés dès fin 2026, Apple et Samsung en tête.
- L’impact immédiat sur les prix reste incertain pour les consommateurs.
Nouvelles frontières pour l’industrie des semi-conducteurs
Dans le monde des nouvelles technologies, peu d’acteurs exercent une influence aussi décisive que la société taïwanaise TSMC. Ce géant, fournisseur incontournable de puces pour des entreprises telles que AMD, Apple, Nvidia ou encore Qualcomm, s’apprête à franchir une nouvelle étape majeure. D’après un article du China Times, relayant des sources proches de la chaîne d’approvisionnement, la production de puces gravées en 2 nanomètres pourrait démarrer dès l’an prochain.
Des coûts en forte hausse : un tournant attendu ?
Ce passage à une technologie de gravure plus fine n’est pas sans conséquence : toujours selon les mêmes sources, les premières puces 2 nm coûteraient plus de 50 % de plus à fabriquer que les modèles actuels en 3nm. Une hausse qui, si elle se confirmait, placerait clients et fabricants devant un dilemme : absorber ce surcoût ou le répercuter sur le prix final des appareils. L’ombre d’une nouvelle flambée tarifaire plane donc sur les futurs smartphones et ordinateurs portables haut de gamme.
Pénétration progressive et interrogations sur l’impact réel
Pourtant, rien n’indique que ces augmentations toucheront immédiatement tous les produits. En effet, selon différentes estimations crédibles, c’est avant tout dans les systèmes d’intelligence artificielle, puis dans les smartphones premium — ceux signés notamment par Apple ou Samsung — que ces nouvelles puces devraient faire leur apparition d’ici à la fin 2026. Les composants pour ordinateurs personnels ou cartes graphiques resteront probablement un temps sur des technologies moins coûteuses (4 nm ou 5 nm) ; il y a donc peu à craindre pour l’instant une envolée générale des tarifs dans ces segments.
Avenir incertain, mais sous haute surveillance
La volatilité du marché mondial, exacerbée ces dernières années par la pandémie ou encore certaines politiques protectionnistes américaines, laisse place à toutes les hypothèses. Toutefois, il semble prématuré d’anticiper une augmentation massive et généralisée des prix pour le grand public : rien ne garantit l’exactitude totale du rapport évoqué par le China Times. De même, certains constructeurs pourraient préférer différer cette transition technologique ou absorber eux-mêmes tout ou partie du surcoût.
Reste à surveiller attentivement l’évolution des prochains modèles signés par les grands noms du secteur ; car si l’innovation technologique continue sa course effrénée avec le passage au 2 nm, c’est bien la stratégie commerciale adoptée par chacun qui déterminera in fine l’impact réel pour le consommateur.