James Gunn explique comment le DCU compte éviter le problème Kang rencontré par Marvel Studios

Image d'illustration. MarvelMarvel / PR-ADN
James Gunn a récemment expliqué la stratégie adoptée pour le nouvel univers DC, précisant comment il compte éviter les difficultés rencontrées par Marvel Studios avec le personnage de Kang. Les enjeux narratifs et créatifs de cette approche sont au cœur des discussions.
Tl;dr
- Gunn privilégie l’histoire avant tout dans le DCU.
- Les rôles seront recastés en cas de souci d’acteur.
- Succès critique pour les premiers projets du nouveau DCU.
Un virage stratégique pour l’avenir du DC Universe
Rien n’a jamais vraiment ressemblé à l’expérience Marvel Studios : bâtir, au fil de près de vingt ans, un univers cinématographique interconnecté où chaque film et série se répond. Mais ce modèle, longtemps envié, a montré ses limites, notamment lorsqu’un acteur central – à l’image de Jonathan Majors et son personnage de Kang le Conquérant – devient indésirable. Dans ce contexte, la nouvelle stratégie initiée par James Gunn à la tête du DC Universe (DCU), tranche radicalement.
L’acteur n’est plus roi : le récit avant tout
Alors que l’industrie hollywoodienne semble hésiter entre attachement aux stars et nécessité de continuité, James Gunn se distingue par une approche sans ambiguïté. Interrogé sur les réseaux sociaux au sujet d’une éventuelle indisponibilité d’un acteur principal, sa réponse fut limpide : « Si un acteur ne peut pas continuer dans un rôle, je change l’acteur sans problème ». Ce principe simple vise à éviter toute paralysie narrative et à protéger l’intégrité des histoires imaginées pour le DCU. Contrairement au passé chez Marvel où des choix d’interprètes pouvaient faire vaciller la cohérence globale – on pense au récent bouleversement causé par le retrait de Majors –, la politique affichée par Gunn place désormais les personnages et leur évolution au cœur du dispositif.
Mise en scène d’une nouvelle méthode chez DC Studios
Ce parti-pris s’inscrit dans une refonte plus large conduite avec Peter Safran. Dès la conception des nouveaux projets, aucun tournage n’est lancé sans qu’un scénario soit entièrement validé. Ainsi, on évite les productions précipitées ou dictées par des calendriers irréalistes – là où certains concurrents tournaient parfois sans script achevé, à l’image du très attendu Avengers: Doomsday. Même lorsque Gunn est passionné par un projet comme The Authority, il n’hésite pas à différer sa mise en route pour garantir la qualité narrative.
La rigueur semble déjà porter ses fruits : en quelques mois seulement, le DCU a aligné trois succès notables :
- Creature Commandos, salué par la critique dès son lancement animé ;
- Superman, triomphe commercial et critique en salles ;
- Peacemaker Saison 2, qui séduit encore grâce à son humour singulier et ses personnages ciselés.
La réception unanimement positive valide une philosophie tournée vers le long terme : stabiliser l’univers autour d’histoires solides, non autour de figures éphémères.
L’assurance tous risques selon James Gunn ?
En refusant que le destin d’un univers partagé dépende du parcours individuel d’une star, Gunn pose un cadre inédit. Certes, difficile de prédire si ce principe résistera aux caprices du show-business sur dix ou vingt ans. Mais en dissociant systématiquement l’identité des héros de ceux qui les incarnent, il offre au DCU une marge de manœuvre unique face aux imprévus. Au final, c’est peut-être là sa meilleure arme pour inscrire durablement ses super-héros dans la mémoire collective.