Facebook : l’Australie attaque Facebook pour avoir mis en danger les données de 300 000 utilisateurs
L'affaire Cambridge Analytica n'a semble-t-il pas de fin et seulement des ramifications de plus en plus étendues.
L’affaire Cambridge Analytica continue de poursuivre Facebook, qui doit répondre de sa responsabilité auprès de différents gouvernements. En 2018, l’Information Commissioner’s Office (ICO), le régulateur anglais, a lui infligé une amende de 500 000 livres (585 000 euros) pour l’affaire; en 2019, la Federal Trade Commission (FTC), régulateur américain, a infligé la plus lourde peine à date, avec une sanction de 5 milliards de dollars (4,4 milliards d’euros) tandis que le Brésil l’obligeait à régler une peine de 6,6 millions de réals, soit 1,4 million d’euros, toujours en lien avec Cambridge Analytica et l’application de quiz “This is Your Digital Life” qui lui a permis de collecter des données en masse (et d’influer sur les campagnes du Brexit et de l’élection présidentielle américaine de 2016). Désormais, c’est au tour de l’Australie de se lancer dans une bataille judiciaire avec le réseau social.
Le résultat de deux ans d’enquête
Selon Fortune, le régulateur national de la protection de la vie privée affirme que le géant des médias sociaux a exposé les données personnelles de plus de 300 000 utilisateurs, qui couraient le risque d’être utilisé pour leur profil politique. En faute, l’application “This is Your Digital Life”. Dans une procédure déposée devant la Cour fédérale, la Commissaire à l’information australienne affirme que Facebook a violé à plusieurs reprises les lois sur la vie privée en divulguant des informations sur les utilisateurs à celle-ci.
Des changements internes pour Facebook
Selon le journal, ce sont très exactement 311 127 utilisateurs australiens qui ont encourus ce risque. Angelene Falk, la Commissaire à l’information australienne a déclaré que “toutes les entités opérant en Australie doivent être transparentes et responsables de la manière dont elles traitent les informations personnelles” et que la conception de Facebook “a empêché les utilisateurs d’exercer un choix et un contrôle sur la manière dont leurs informations personnelles ont été divulguées.” Facebook qui a coopéré avec le gouvernement australien ces deux dernières années, a opéré des changements en interne pour partager moins d’informations relatives aux utilisateurs aux développeurs d’applications.