Facebook expérimente la monétisation du partage de liens externes pour les créateurs

Image d'illustration. FacebookMeta / PR-ADN
Seuls les abonnés Meta Verified peuvent désormais publier plus de deux liens par mois sur Facebook.
Tl;dr
- Meta limite désormais le partage de liens externes sur Facebook, avec seulement deux publications par mois pour les comptes non vérifiés.
- Seuls les abonnés à Meta Verified peuvent publier davantage de liens, moyennant un abonnement payant.
- Cette restriction suscite l’inquiétude des créateurs, qui craignent une baisse de trafic et une dépendance accrue aux services payants.
Nouvelle restriction sur le partage de liens pour les créateurs
Depuis peu, une initiative de Meta suscite l’agacement au sein des communautés de créateurs et d’éditeurs. La maison mère de Facebook expérimente actuellement une limitation du nombre de liens externes qu’il est possible de partager chaque mois. Désormais, seuls les profils bénéficiant du statut Meta Verified peuvent contourner cette restriction qui, selon un message reçu par certains utilisateurs, plafonne le partage à deux publications contenant des liens par mois pour les autres comptes.
L’abonnement Meta Verified : un nouveau seuil à franchir
Ce test, encore restreint à un nombre indéterminé de profils utilisant le mode professionnel sur Facebook, ne concerne pas (pour l’instant) les pages d’éditeurs. Pourtant, le dispositif marque une évolution majeure dans la manière dont la plateforme traite le partage de trafic vers des sites externes. Pour publier davantage que ces deux liens mensuels, il faudra désormais souscrire à l’abonnement payant Meta Verified, proposé à partir de 14,99 dollars par mois. Cette mesure s’ajoute aux fonctionnalités avancées déjà réservées aux abonnés — notamment un service client amélioré.
Malaise chez les créateurs et impact potentiel
Derrière cette stratégie se dessine une volonté d’accroître la valeur perçue de Meta Verified. Selon un porte-parole interrogé par le média Engadget, il ne s’agirait pour l’instant que d’un test limité visant à évaluer si un volume accru de publications avec liens intéresse suffisamment les abonnés. Cependant, difficile d’ignorer la réaction négative d’une large partie des créateurs : pour beaucoup, leur visibilité et leur activité reposent sur la capacité à rediriger leur audience vers leurs propres sites ou contenus extérieurs.
Face à ces restrictions, plusieurs professionnels expriment leurs inquiétudes quant à l’impact sur leur activité. On peut résumer ainsi les principaux risques évoqués :
- Dépendance accrue vis-à-vis des services payants.
- Baisse potentielle du trafic vers leurs plateformes externes.
- Sensations croissantes d’exclusion pour ceux refusant l’abonnement.
Entre rentabilité et mécontentement croissant
Malgré une communication prudente visant à minimiser l’ampleur du changement, difficile de croire que cette démarche passera inaperçue. Alors que Facebook a longtemps été un pilier pour orienter le public hors de sa propre plateforme, cette évolution pourrait rebattre les cartes — en particulier pour ceux qui refusent ou ne peuvent pas investir dans le programme Meta Verified. Reste à voir si ce test restera marginal ou s’il préfigure une nouvelle norme dans la monétisation des réseaux sociaux.