DC Comics prend fermement position contre l’IA générative : « aujourd’hui comme demain, c’est non »

Image d'illustration. DC UniverseDC Comics / PR-ADN
DC Comics vient de trancher sans ambiguïté sur l’usage de l’intelligence artificielle générative : la maison d’édition refuse catégoriquement toute intégration de cette technologie dans ses processus créatifs, maintenant et pour le futur.
Tl;dr
- DC Comics refuse l’IA générative pour ses œuvres.
- Netflix adopte déjà cette technologie dans ses productions.
- Le débat sur l’IA divise l’industrie créative.
Un tournant décisif pour DC Comics face à l’IA générative
Au cœur de la dernière édition du New York Comic Con, une déclaration sans ambiguïté a retenu l’attention : Jim Lee, président et éditeur de DC Comics, a affirmé que la maison d’édition « ne soutiendra pas la narration ni les œuvres générées par IA ». Cette prise de position contraste nettement avec la tendance actuelle où certains acteurs majeurs, à l’image de Netflix, testent déjà l’intégration de l’IA générative dans leurs productions audiovisuelles.
L’humain au centre de la création artistique selon DC Comics
Pour Jim Lee, impossible d’imaginer un avenir créatif confié à des algorithmes. Sur scène, il n’a pas hésité à défendre la place essentielle de « l’instinct, du rêve et de l’émotion humaine » dans la bande dessinée, soulignant que l’authenticité, perceptible par le public, distingue fondamentalement une œuvre créée par un artiste d’un contenu synthétisé par une machine. Il rappelle : « L’IA ne rêve pas, elle n’éprouve rien, elle ne crée pas ; elle agrège simplement. »
L’industrie divisée devant la montée fulgurante de l’IA générative
Si DC Comics est parmi les premières grandes entreprises à adopter une telle ligne dure, d’autres géants comme Sony ou encore Marvel gardent le silence sur leurs intentions concernant les technologies d’IA générative. Pourtant, on sait que Netflix a franchi le cap en recourant à ces outils pour certaines scènes – notamment dans sa série The Eternaut. Difficile à ce stade de prédire si davantage de studios s’engageront dans un sens ou dans l’autre.
Parmi les arguments avancés par les partisans du numérique, figure celui-ci : grâce aux récentes évolutions — avec des solutions comme Sora 2 ou Runway — il devient désormais possible de simuler voix, images ou vidéos avec une fidélité troublante. Cette avancée offre aux plus petites structures une opportunité nouvelle pour rivaliser face aux poids lourds du secteur.
L’avenir créatif entre innovation et héritage humain
Face à cette mutation rapide, chaque acteur doit choisir sa voie. Pour certains créateurs et éditeurs comme chez DC, préserver « la connexion fragile et précieuse entre imagination et émotion » reste prioritaire. D’autres misent déjà sur le potentiel disruptif de ces technologies pour transformer leur processus artistique.
Derrière ce débat se dessine un enjeu central : quelle place accorderons-nous demain à la main humaine dans nos récits collectifs alors que l’intelligence artificielle, elle, continue inexorablement de progresser ?