Crypto-sponsors : la nouvelle stratégie des écuries de Formule 1

Image d'illustration. CryptomonnaiesBitpanda
La saison 2025 de Formule 1 s’annonce haute en couleur avec une grille de départ où les sponsors crypto sont désormais omniprésents.
Tl;dr
- La majorité des équipes de Formule 1 sont désormais sponsorisées par des entreprises de cryptomonnaies.
- Ferrari et Mercedes restent prudentes après leurs expériences négatives avec d’anciens partenaires crypto.
- Ce nouvel engouement soulève des opportunités, mais rappelle aussi les risques liés aux scandales passés comme celui de FTX.
La crypto envahit la grille de départ
Le coup d’envoi de la saison 2025 à Melbourne, prévue pour le 16 mars 2025, montre à quel point les cryptomonnaies se sont imposées dans le paddock. Pratiquement toutes les équipes arborent désormais des sponsors issus de l’industrie crypto. Parmi les partenariats les plus notables, on retrouve Gate.io avec Red Bull Racing, Coinbase avec Aston Martin, et OKX avec McLaren. Même Alpine s’affiche avec Binance et ApeCoin, tandis que Kick Sauber compte sur Stake et CoinPayments. Racing Bull bénéficie du soutien de Cash App, un acteur majeur des paiements en crypto aux États-Unis. Haas, de son côté, est porté par MoneyGram, qui s’est converti aux stablecoins. Cette tendance reflète l’ambition des plateformes crypto de gagner en visibilité et en crédibilité via un sport mondialement suivi.
Ferrari et Mercedes, les exceptions notables
Si la plupart des écuries ont cédé aux sirènes des cryptomonnaies, Ferrari et Mercedes font figure d’exception. Mercedes reste marquée par son partenariat malheureux avec FTX, le géant crypto effondré en 2022. Ferrari, de son côté, a rompu avec Velas, un projet blockchain dont la valeur s’est quasiment évaporée ces dernières années. Ces deux grandes équipes ont choisi la prudence, conscientes des risques d’image que peuvent représenter ces partenariats. L’affaire FTX a laissé des traces durables dans le milieu sportif, rappelant à quel point une collaboration peut tourner au cauchemar. Mercedes et Ferrari préfèrent attendre de voir si cette nouvelle vague de sponsors résistera à l’épreuve du temps avant de replonger dans l’écosystème crypto.
La F1, une vitrine attractive pour les exchanges
L’engouement des plateformes crypto pour la Formule 1 s’explique par l’audience mondiale et le prestige du championnat. Le nombre de spectateurs explose, notamment aux États-Unis, poussant les exchanges à investir massivement pour capter cette visibilité. Crypto.com, OKX ou encore Kraken voient la F1 comme un accélérateur d’adoption grand public, en particulier auprès des jeunes générations férues de technologie. La course automobile, synonyme de vitesse et d’innovation, colle parfaitement à l’image que veut véhiculer l’industrie crypto. Ces partenariats permettent aussi aux plateformes de se positionner en partenaires de confiance sur la scène internationale, dans un contexte où la régulation devient de plus en plus stricte.
Les leçons d’un passé récent encore douloureux
Pourtant, l’histoire récente met en garde contre les dérives de la frénésie crypto dans le sport. L’exemple de FTX reste dans toutes les mémoires : après une campagne publicitaire massive, dont un spot au Super Bowl avec Larry David, l’exchange a sombré dans le scandale et la faillite. La NBA a également connu des revers après avoir misé sur ces partenariats, avec la chute de plusieurs sponsors crypto. Les pertes financières et les poursuites judiciaires à l’encontre de certaines célébrités ont renforcé la méfiance envers le secteur. Si la Formule 1 semble prête à prendre le pari, les dirigeants des écuries savent qu’ils marchent sur une ligne fine entre innovation et imprudence. La saison 2025 sera un test décisif pour mesurer si ces alliances relèveront du podium… ou du crash.