Ce film fantastique des années 80, adoré par George R. R. Martin, porte la signature Disney

Image d'illustration. Le Dragon du lac de feuWalt Disney Productions / PR-ADN
Sorti dans les années 1980, un film de fantasy produit par Disney s’est distingué par son ambiance étrange et inquiétante. Ce long-métrage compte parmi les œuvres préférées de George R. R. Martin, célèbre auteur du Trône de Fer.
Tl;dr
- George R.R. Martin adore le film « Le Dragon du lac de feu ».
- Il salue son dragon et son univers sombre.
- Des similitudes notables avec « Game of Thrones ».
Un classique oublié qui fascine George R.R. Martin
Il est rare d’entendre un auteur de la trempe de George R.R. Martin exprimer une telle admiration pour un film issu du répertoire de Disney. Pourtant, selon ses propres mots publiés dans le Daily Beast, l’esprit derrière l’univers de « Game of Thrones » place « Le Dragon du lac de feu » en tête de ses œuvres cinématographiques favorites du genre. Ce long-métrage sombre, signé par Matthew Robbins, se distingue notamment par son atmosphère inquiétante et ses effets spéciaux pionniers, signés par la célèbre société Industrial Light and Magic fondée par George Lucas. Le dragon du film, baptisé Vermithrax Perjorative, a même décroché une nomination aux Oscars pour ses effets visuels.
L’ombre du dragon plane sur Westeros
Pourquoi cet attachement si marqué ? Pour l’auteur, ce dragon-ci surpasse de loin ceux inspirés des poulets que l’on trouve dans sa propre saga télévisuelle : « Vermithrax Perjorative is the best dragon ever put on film… and has the coolest dragon name as well. » Un avis tranché, mais pas sans raison : le monstre cracheur de feu figure parmi les antagonistes les moins adaptés au jeune public dans l’histoire de Disney. Avec ses exigences de sacrifices humains, le ton du film tranche nettement avec la tradition édulcorée des studios. Il faut se souvenir que « Dragonslayer » appartient à une époque – les années 1980 – où la firme osait flirter avec l’horreur pour adolescents, comme en témoigne aussi « The Watcher in the Woods ».
Moralité trouble et destins contrariés : un air de famille avec Westeros
Mais ce n’est pas seulement la présence des dragons qui rapproche « Le Dragon du lac de feu » et « Game of Thrones ». Si l’on en croit les propos de Martin lui-même, plusieurs éléments thématiques font écho à son propre style narratif empreint de ce que l’on appelle le grimdark, cette approche où règnent grisaille morale et cruauté inattendue. Voici quelques points saillants relevés par l’auteur :
- Noblesse sacrifiée : une princesse courageuse finit dévorée alors qu’on croyait à une romance annoncée.
- Dissimulation des identités : la véritable héroïne se fait passer pour un garçon durant presque tout le récit.
- Méchants nuancés : même les antagonistes agissent par nécessité plus que par malveillance gratuite.
L’héritage discret mais marquant d’un film culte
« Le Dragon du lac de feu » n’a jamais connu la popularité des grands classiques animés du studio ou des récents succès familiaux comme « Raya et le Dernier Dragon ». Néanmoins, la passion communicative de Martin envers ce titre souligne tout ce que le cinéma d’aventure fantastique doit à ces œuvres moins consensuelles. Parfois oubliés du grand public, ces films audacieux n’en restent pas moins une source d’inspiration majeure pour des créateurs aussi influents que lui.