Il y a 31 ans sortait une comédie culte des années 90, gâchée par ses suites

Image d'illustration. Dumb and DumberNew Line Cinema / PR-ADN
Il y a 31 ans, une comédie emblématique des années 1990 sortait au cinéma, marquant toute une génération par son humour unique. Malgré son succès initial, ses suites et adaptations ultérieures n'ont jamais su retrouver la magie du film original.
Tl;dr
- Le premier Dumb and Dumber reste une référence comique.
- La suite, Dumb and Dumber To, a déçu fans et critiques.
- Le duo Carrey-Daniels était crucial au succès initial.
Un duo comique inimitable et une recette gagnante
Difficile d’évoquer les grandes heures de la comédie américaine sans mentionner les frères Farrelly. Leur ascension débute dans les années 1990, portée par des titres devenus cultes : Kingpin, There’s Something About Mary, ou encore ce film qui fête aujourd’hui ses 31 ans, Dumb and Dumber. Le secret de ce succès ? Une alchimie rare entre Jim Carrey et Jeff Daniels, sous la houlette de réalisateurs alors au sommet de leur inspiration. En toile de fond, un humour absurde mais savamment dosé, où chaque gag semble surgir spontanément.
L’impact du casting et le phénomène Carrey
L’année 1994 consacre définitivement Jim Carrey. Avec trois blockbusters enchaînés – Ace Ventura: Pet Detective, The Mask et donc Dumb and Dumber –, il attire les foules. L’implication de l’acteur a même pesé dans le choix de son partenaire : c’est grâce à lui que le plus dramatique Jeff Daniels rejoint l’aventure, transformant le duo en véritable aimant à spectateurs. Porté par ces deux têtes d’affiche et le savoir-faire des Farrelly, le film engrange près de 250 millions de dollars pour un budget dérisoire.
L’échec cuisant des suites et spin-off
Pourtant, capitaliser sur ce succès s’est révélé périlleux. Le préquel Dumb and Dumberer: When Harry Met Lloyd, dépourvu du trio magique Carrey-Daniels-Farrelly, sombre dans l’oubli malgré l’imitation réussie d’Eric Christian Olsen. Plus marquant encore, la sortie tardive de Dumb and Dumber To, censée surfer sur la vague des « legacy sequels », s’avère un fiasco. Si le retour du casting original suscite l’attente, le film déroute : humour forcé flirtant parfois avec la vulgarité – comme lors de cette scène gênante à une conférence TED –, scénario embrouillé, caméos inutiles… Rien n’y fait.
À vrai dire, les conditions mêmes du tournage trahissaient déjà une production chaotique : retrait temporaire de Carrey, changement de studios (de Warner Bros. Pictures à Red Granite Pictures, cette dernière éclaboussée par le scandale du fonds souverain malaisien), multiplication des scénaristes… autant d’alertes négligées.
L’héritage intact du film original
Que reste-t-il alors ? Malgré tout, la magie opère toujours lorsqu’on revoit le premier opus. Pour certains, il garde même une place spéciale parmi les comédies idéales pour les fêtes – clin d’œil à Aspen ou simple nostalgie ? En définitive, ce sont bien la fraîcheur initiale des Farrelly et la complicité unique du duo Carrey-Daniels qui font toute la différence.