Aeolus, le satellite qui va révolutionner les prévisions météo
La fusée Vega de l’agence spatiale européenne (ESA) a décollé ce mercredi avec à son bord un satellite d’un nouveau genre, puisque celui-ci aura pour mission d’observer au mieux les vents. A moyen terme, Aeolous permettra d'établir des prévisions météo plus justes.
Le satellite Aeolus a donc été lancé ce 22 août, depuis la base de Kourou en Guyane. C’est l’agence spatiale européenne qui a financé le projet, qui s’élève à 481 millions d’euros. Celui-ci prend part au programme de surveillance de l’état de santé de la Terre, Copernicus. Le but de l’opération est de bénéficier de meilleures prévisions météo.
Un nouveau satellite européen lancé pour de meilleures prévisions météo
Plus exactement, il s’agit d’avoir des prévisions à 15 jours qui soient aussi fiables que celles à 7 jours. Et le gros du travail d’Aeolus sera d’évaluer de manière continue la vitesse, ainsi que l’orientation des vents. Car les vents constituent l’élément où les experts scientifiques ont le moins de données.
En effet, jusqu’à maintenant, celles-ci apparaissent incomplètes. Recueillies à partir de stations de mesure intégrées dans des ballons ou des bouées, elles ne sont pas présentes partout sur le globe, ou du moins de manière parcellaire.
L’objectif d’Aeolous : aider à la réalisation de meilleures prévisions météo
De ce fait, les données manquent de fiabilité que ce soit pour l’Afrique ou l’Amérique du Sud. Et ces sondes ne mesurent pas les vents en continu. Ce sera le cas d’Aeolus, qui fonctionnera 24 heures sur 24 heures, et qui va pouvoir évaluer la vitesse des vents grâce à un laser Aladin, particulièrement performant, fruit de seize années de recherche.
Celui-ci permettra de proposer une cartographie particulièrement précise. Il ne faudra qu’une semaine à Aeolus pour faire un tour complet de la planète, procédé qu’il renouvellera. Les informations collectées par le satellite seront délivrées toutes les 45 minutes.
Cela devrait permettre de meilleures prévisions météo, plus particulièrement pour tout ce qui concerne les tempêtes ou les cyclones, et leur localisation exacte. Le satellite ne fonctionnera que trois ans. Si cette phase s’avère concluante, c’est un plus gros satellite qui prendra le relais.