La comète Tchouri pourrait héberger de la vie… ou pas
Le petit robot Philae et la sonde Rosetta continuent de travailler de concert pour en apprendre plus sur la comète Tchouri. Des données récentes démontreraient qu'elle abrite une forme de vie. Une thèse depuis démentie par d'autres scientifiques.
C’est la théorie un peu folle de 2 scientifiques britanniques. La comète Tchouri (Churyumov-Gerasimenko) hébergerait des micro-organismes vivants sur sa surface, une “croûte” noire qui recouvre de la glace. Une telle découverte, si elle est avérée, confirmerait la théorie qui indique que les comètes seraient la source de la vie sur Terre.
Tchouri serait peuplée de micro-organismes
Des micro-organismes vivants sur la comète Tchouri ? C’est ce que tendraient à prouver les dernières données recueillies par Philae et Rosetta et renvoyées sur Terre. Les caractéristiques géologiques de la comète seraient compatibles avec la vie. Ces données montrent que la surface de Tchouri, une “croûte” noire recouvrant de la glace, serait riche en matériaux organiques complexes. En outre, les derniers clichés permettent de distinguer des cratères qui pourraient être recouverts d’eau congelée, elle-même recouverte par une couche de débris organiques.
Il n’en faut pas plus à Max Willis de l’Université de Cardiff et au directeur du Centre d’astrobiologie de Buckingham, Chandra Wickramasinghe, pour démontrer que la vie sous forme de micro-organismes existerait bien sur la comète. M. Willis déclarait : “Rosetta a déjà montré que la comète ne devait pas être considérée comme un corps très froid et inactif mais qu’elle était le siège de phénomènes géologiques et pourrait se révéler plus hospitalière aux micro-organismes que l’Arctique et l’Antarctique”.
Un sujet qui fait déjà débat
La communauté scientifique est assez divisée sur le sujet et il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que la théorie des 2 chercheurs britanniques soit mise à mal. “Toutes les mesures sur les comètes effectuées par Rosetta ou par les télescopes basés sur Terre peuvent s’expliquer par des processus chimiques et physiques beaucoup plus simples qu’en impliquant une vie extraterrestre” s’est exprimé le professeur Alan Fitzsimmons, un spécialiste de la Queens University de Belfast.
Une théorie d’autant plus difficile à prouver car ni Rosetta ni Philae sont équipés pour la recherche de la vie sur la comète.