La maison autodéployable martienne présentée à Strasbourg
Dans le cadre d'un hypothétique voyage sur Mars, le prototype d'une maison a été présenté à Strasbourg par des scientifiques européens.
Si un jour la Nasa parvient à envoyer des humains sur Mars, il faudra bien les loger quelque part. Des scientifiques européens ont conçu à cet effet un petit refuge qui vient d’être présenté à l’Université internationale de l’espace qui se trouve dans la banlieue de Strasbourg.
Mission sur Mars : une maison conçue par des scientifiques européens
Ce prototype de refuge spatial, baptisé SHEE pour “Self-deployable Habitat for Extreme Environments” ou “habitat autodéployable pour environnements extrêmes” est une sorte de capsule dépliable, d’environ 18 mètres carrés, capable d’accueillir deux astronautes qui pourront rester en total autonomie pendant 2 semaines. Pesant 5,5 tonnes, cette maison préfabriquée n’occuperait qu’un espace réduit une fois pliée et pourrait ainsi trouver sa place dans un vaisseau spatial en route vers la planète rouge.
Plusieurs entreprises privées provenant de différents pays d’Europe ont travaillé en partenariat sur ce projet pendant 3 ans. Un projet dont le coût s’élevant à 2 millions d’euros a été financé à 75% par l’Union européenne. Ce prototype ne respecte toutefois pas les normes que l’environnement de la planète Mars exige. Ses parois sont en fibre de verre et ne sont pas étanches. En outre des sas d’entrée et sortie, indispensables pour ce genre de mission ne sont pas installés.
Des premiers tests en Espagne l’année prochaine
“Pour l’heure, le SHEE a vocation à être testé sur Terre, dans des environnements isolés et hostiles“, expliquait Virginie Taillebot, une ingénieure participant au projet au sein de la Comex, une entreprise marseillaise spécialiste des technologies sous-marines.
Ce SHEE sera installé dans le sud de l’Espagne, dans le désert de Rio Tinto, au printemps prochain, afin de simuler pendant plusieurs semaines un séjour sur Mars. Ses créateurs souhaiteraient également que la Nasa puisse l’utiliser pour ses missions d’entrainement, alors que l’Agence spatiale travaille de son côté à la conception de ce type de module pour un éventuel voyage sur Mars aux alentours de 2030.