Google : fuite de données liées au droit à l’oubli
Google reste très discret quant à la teneur des demandes concernant le droit à l'oubli. Ces données, le quotidien "The Guardian" a pu mettre la main dessus en épluchant le code source du rapport.
Il est très difficile d’avoir des données précises en ce qui concerne le droit à l’oubli. Toutefois, dans un élan de transparence, Google avait fourni un rapport qui révélait très peu de détails sur les demandes. Le quotidien britannique “The Guardian” en a toutefois découvert beaucoup plus au travers du code source du rapport, que Google avait oublié de “nettoyer”.
Droit à l’oubli : des données révélées par The Guardian
Le droit à l’oubli c’est la possibilité pour une personne ou encore une entreprise de faire une demande à Google de supprimer des liens sur le net, qui attenteraient à l’intégrité de ces personnes par exemple. Dans un rapport de transparence, Google informait qu’il avait reçu 280 000 demandes de droit à l’oubli jusqu’au mois de mars 2015, sans en dire plus sur la nature de ces demandes.
The Guardian a trouvé dans le code source du rapport la teneur de trois quart de ces demandes, Google ayant apparemment oublié de supprimer ces données. Ainsi il en ressort que 95% d’entre elles ont été déposées par des particuliers pour protéger leur vie privée, seulement 5% auraient une relation avec des affaires criminelles ou auraient été déposées par des personnalités publiques ou politiques. Un rapport de 98.3% et 0,6% pour la France. A propos de ces fuites Google déclarait : “Nous avons toujours voulu être les plus transparents possible sur les décisions que nous prenons sur le droit à l’oubli. Les données que « The Guardian » a trouvé dans le code source de notre rapport sur la transparence viennent bien sûr de Google, mais faisaient partie d’un test pour voir comment nous pouvions classer les demandes”. Ces données ont depuis été supprimées par le géant de la recherche.
Près de la moitié des demandes aboutissent favorablement
Sur les 220 000 demandes décryptées par “The Guardian”, il s’avère que 47% ont été acceptées par Google, 37% ont été refusées et les 15% qui restent étaient en attente de révision.
Enfin, parmi les demandes qui ont été traitées favorablement, 23% concernaient des personnalités politiques, 18% des crimes et 17% la protection des mineurs.