Un bras robotique offre à un tétraplégique le sens du toucher
Grâce à un bras robotique développé par des scientifiques américains et des implants disposés dans son cerveau, un tétraplégique a réussi à retrouver le sens du toucher.
Tétraplégique depuis plus de 10 ans, un américain a pu retrouver un certain sens du toucher grâce à un bras robotique qu’il peut contrôler à l’aide d’électrodes implantées dans des zones de son cerveau. Un nouvel exemple qui prouve que la science et la technologie sont toujours davantage au service de la médecine et permettent d’améliorer le confort de vie des personnes handicapées.
Un sens du toucher retrouvé grâce à des électrodes dans le cerveau
Nathan Copeland, un américain de 28 ans, est tétraplégique depuis 12 ans suite à un accident. Depuis ce drame, il n’a plus aucune sensation du toucher mais grâce à un bras robotique conçu par le laboratoire de recherche du ministère de la Défense américain (Darpa), relié à 4 micro-électrodes implantées dans son cerveau, il a pu retrouver ce sens perdu.
Ce système a été développé par des chercheurs de l’université de Pittsburgh. Les électrodes permettent de stimuler les parties du cerveau qui correspondent au sens du toucher, les informations électriques n’ont alors plus besoin de passer par la moelle épinière pour générer la sensation. « J’arrive à ressentir des choses avec tous mes doigts, c’est une sensation vraiment bizarre. Parfois c’est une sensation électrique et parfois c’est une pression. Mais la plupart du temps j’arrive à définir avec précision ce que je ressens » indiquait le patient, un mois après l’intervention.
Générer une sensation naturelle
Alors qu’il a les yeux bandés, Nathan Copeland reconnait dans 80% des cas quel doigt du robot est stimulé par le scientifique. Il peut également ressentir le chaud et le froid. Ces premiers résultats prouvent que la stimulation électrique du cerveau peut rétablir un certain sens du toucher chez les personnes souffrant de paralysie.
« L’objectif ultime de ces travaux est de créer un système capable de bouger et sentir comme un bras naturel le fait. Nous avons encore un long chemin pour y arriver, mais c’est un très bon début » déclarait le responsable de l’étude, le Dr Robert Gaunt.