Acidification des océans : l’autre mauvais effet du réchauffement climatique
Le fait est moins connu : le réchauffement climatique rend les océans plus acides. A terme, un gros danger pour la biodoversité marine.
Si au niveau du plancher des vaches, l’on sait bien désormais que le réchauffement climatique est enclenché, que se passe-t’il sous la surface des océans ? Car les fortes émissions humaines de dioxyde de carbone ne transforment pas seulement le climat et l’air que nous respirons.
Lors de la 12ème Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique qui s’est tenue en Corée du Sud, 30 experts en en biologie marine ont mené et présenté une synthèse assez alarmante sur le sujet. Pour faire court, les océans sont de plus en plus acides, et cela fait maintenant deux siècles que ça dure : depuis ce laps de temps, leur pH, qui mesure l’acidité d’un élément, est en baisse de 26%.
Océans acides : et la biodiversité marine, dans tout ça ?
Si le degré d’acidité varie naturellement des saisons, des localisations et de la profondeur marine, les océans absorbent plus de 25% des émissions de CO2 humaines. Avec pour conséquence des eaux de surface qui sont de plus en plus corrosives. Et la marge de progression du phénomène est alarmante, selon les scientifiques : “leur acidité augmenter d’environ 170% par rapport aux niveaux préindustriels d’ici à 2100”.
Les premières victimes seront bien entendu les espèces marines, certaines étant plus tolérantes que d’autres. Parmi les plus menacées figurent celles pourvues d’une carapace ou d’une coquille calcaires. L’acidité gêne leur croissance et augmente leur mortalité. A terme, l’Homme et sa survie sont aussi menacés dans les zones qui dépendent de l’activité de pêche ou de l’ostréiculture, ce qu’on constate déjà dans le nord-ouest des Etats-Unis par exemple.
Pour les chercheurs, seule une réduction de l’émission de CO2 pourra enrayer ce phénomène.