Une star de DC dévoile la véritable tragédie derrière le film abandonné par Warner Bros.

Après l’annulation d’un film DC déjà tourné pour Warner Bros, l’acteur principal s’exprime sur ce qu’il considère comme la véritable perte liée à ce projet avorté, apportant un nouvel éclairage sur les conséquences de cette décision.

L’ombre de Batgirl plane sur l’univers DC

Il n’aura fallu qu’un revirement stratégique au sein de Warner Bros. Discovery pour que le destin de l’un des projets les plus attendus du studio bascule. À l’été 2022, alors que le film Batgirl, avec Leslie Grace dans le rôle principal et Brendan Fraser en antagoniste Firefly, venait d’être finalisé, la décision tombe : l’œuvre ne sortira jamais. Une annonce qui laisse à ce jour un goût amer aux fans comme à ses acteurs.

La logique économique plus forte que la créativité ?

L’annulation de Batgirl, pourtant entièrement tourné à Glasgow et fort d’un budget avoisinant les 90 millions de dollars, a sidéré Hollywood. Pour comprendre ce choix radical, il faut remonter à l’arrivée de David Zaslav. Ce dernier décide de tourner la page de la stratégie « tout streaming » initiée par son prédécesseur, préférant alléger la dette colossale du groupe via des coupes franches et des écritures fiscales avantageuses. Le film est alors sacrifié pour bénéficier d’une déduction fiscale estimée entre 15 et 20 millions de dollars.

Pourtant, certains observateurs notent qu’une sortie en salles aurait pu rapporter une somme équivalente, voire supérieure. Cette logique strictement comptable heurte les artistes impliqués : « La vraie tragédie, c’est une génération de petites filles privées d’une héroïne qui leur ressemble », déplore Brendan Fraser, lors d’un entretien accordé à l’Associated Press. L’acteur évoque aussi le retour marquant de Michael Keaton en Batman dans ce film invisible.

Divergences internes et avenir incertain

Fait troublant : tous ne s’accordent pas sur les raisons réelles ayant motivé cette suppression. Tandis que Peter Safran, actuel co-responsable du nouvel univers DC aux côtés de James Gunn, justifie cette annulation par la supposée faiblesse qualitative du film — « C’était conçu pour le petit écran et inadapté au cinéma », dit-il —, plusieurs sources proches du projet contestent fermement ce jugement.

Voici ce qui alimente encore aujourd’hui un vif débat :

• L’annulation a-t-elle vraiment reposé sur des critères artistiques ou uniquement financiers ?

Pendant ce temps, un autre film rayé des tablettes, Coyote vs. Acme, aura finalement droit à une sortie grâce à un nouvel accord – mais aucun espoir semblable ne semble permis pour Batgirl. Les fans devront donc patienter pour savoir si une version future permettra à nouveau à ces personnages — et surtout à leur interprètes — de prendre enfin vie sur grand écran.

Bilan mitigé pour Warner Bros.

À l’heure où le nouvel univers DC tente un redémarrage sous la houlette ambitieuse de Gunn et Safran, ce précédent laisse planer un doute : entre exigences économiques et enjeux culturels, quelle place reste-t-il pour l’audace créative ?