Une première audience préliminaire entre Microsoft et la FTC prévue pour le 3 janvier
Une première audience préliminaire datée dans l'affaire de la FTC contre Microsoft. La bataille s'annonce âpre.
Un juge fédéral vient de fixer une date pour la première audience préliminaire entre Microsoft et la Federal Trade Commission (FTC). Les deux partis se retrouveront donc le 3 janvier pour discuter de l’avenir de la proposition de rachat de 69 milliards de dollars par Microsoft de l’éditeur de Call of Duty, Activision Blizzard. Microsoft et Activision avaient annoncé cette acquisition au début de l’année 2022. À ce moment-là, le géant de la tech déclarait espérer pouvoir finaliser l’accord avant le mois de juin 2023. Le mois dernier, la FTC attaquait Microsoft en justice pour empêcher cette acquisition.
Une première audience préliminaire datée dans l’affaire de la FTC contre Microsoft
« Microsoft a déjà montré qu’il peut et qu’il gardera du contenu à ses concurrents du jeu vidéo », déclarait alors la directrice de la FTC, Holly Vedova. « Aujourd’hui, nous tentons d’empêcher Microsoft d’obtenir le contrôle d’un studio de jeu vidéo indépendant leader et d’utiliser cela pour nuire à la concurrence sur plusieurs marchés dynamiques et en croissance rapide du jeu vidéo. »
La FTC s’attend à une âpre bataille juridique pour tenter de convaincre un juge de sa vision des choses. Par exemple, Microsoft ne pousse pas pour une fusion « horizontale » qui le verrait retirer du paysage l’un de ses plus gros concurrents directs. De plus, l’entreprise a signalé être prête à faire des concessions pour aller au bout de son projet. Si cette fusion devait avoir lieu, Microsoft s’engage notamment à continuer de proposer les jeux Call of Duty sur les plateformes concurrents pendant au moins 10 ans. La firme de Redmond a aussi promis qu’elle porterait la franchise sur les consoles Nintendo.
La bataille s’annonce âpre
« La commission ne peut prouver que cette transaction laisserait les consommateurs dans une situation pire, parce que cette transaction permettra aux consommateurs de jouer aux jeux Activision sur de nouvelles plateformes et d’y accéder via de nouvelles méthodes et certaines moins chères », écrivait ainsi Microsoft dans son dossier le mois dernier. Cet accord est aussi examiné à la loupe par la Competition and Markets Authority au Royaume-Uni, laquelle avait déclaré récemment qu’elle allait mener une « enquête approfondie » de cette proposition de fusion.