Un télescope ultra-performant permet de capter une image très précise de Neptune
Le Très Grand Télescope européen fait des merveilles. Celui-ci a en effet, grâce à une technique particulière, pu capter une image de Neptune vu de la Terre extrêmement précise. Cette fois-ci, le cliché n’est pas brouillé par une quelconque turbulence atmosphérique.
C’est l’Observatoire européen austral (ESO) qui est l’auteur d’un cliché d’une qualité encore jamais atteinte de Neptune. Cette précision est d’ailleurs comparable aux images prises par le satellite spatial Hubble. Et c’est le Très Grand Télescope (VLT) qui est auteur de cette prouesse, là où le télescope terrestre standard n’y parvient pas.
Un cliché de Neptune vu de la Terre d’une très grande qualité
En effet, ces télescopes terrestres ne sont pas en mesure de gérer au mieux la lumière émanant de l’espace et qui est déviée lorsqu’elle rentre dans l’atmosphère. Cela rend trouble généralement les images qui sont prises de l’Univers depuis la Terre. L’ESO a d’ailleurs fait une analyse comparative des clichés provenant de ces deux types de télescopes.
Toutefois, un autre dispositif a permis d’obtenir cette image d’une très grande précision : la technique dite d’optique adaptative, qui permet d’enrayer ce phénomène de « déformation de l’image astronomique » comme l’indique l’ESO.
Supersharp images of planet #Neptune. New technique called laser tomography allows ESO to capture images from the ground at visible wavelengths that are sharper than those from #Hubble Credit: @ESO /P. Weibacher (AIP) https://t.co/tCK8QcrT99 pic.twitter.com/ELY2exC7Ap
— ESO (@ESO) July 18, 2018
Un télescope ultra-puissant et une technologie spécifique pour y parvenir
Ce dispositif d’optique adaptative correspond en gros à quatre lasers, amenés à projeter dans le ciel des rayons oranges vifs de 30 centimètres de diamètre. Cela a pour incidence de dynamiser les atomes de sodium localisés dans la haute atmosphère, puis de générer des « étoiles guide laser ».
Ces lumières artificielles permettent à leur tour d’évaluer le niveau de turbulence, pour ensuite proposer les instruments les plus adéquats. C’est un spectrographe qui peut calculer en temps réel l’effet de flou induit par l’atmosphère. De même, il peut observer avec précision, des détails qui sont pourtant très éloignés.
Pour l’ESO, cette technique aura beaucoup d’impacts positifs et permettra d’étudier de près « les trous noirs supermassifs situés au centre de galaxies lointaines, les jets issus de jeunes étoiles, les amas globulaires, les supernovaes, les planètes du système solaire ainsi que leurs satellites ».