Un préquel de Master and Commander: The Far Side of the World pourrait voir le jour

Image d'illustration. Master and Commander: The Far Side of the World20th Century Fox / PR-ADN
Vingt ans après sa sortie, le film d’aventure porté par Russell Crowe continue de marquer les esprits. Malgré le temps écoulé, l’idée d’une suite séduit toujours les fans, témoignant de l’impact durable de cette épopée cinématographique.
Tl;dr
- Master and Commander: The Far Side of the World fut un pari risqué pour 20th Century Fox, adapté des romans de Patrick O’Brien avec un budget de 150 millions de dollars.
- Le film, porté par Russell Crowe et Paul Bettany et tourné avec un réalisme immersif, a engrangé 212 millions de dollars et remporté deux Oscars.
- Bien qu’une suite soit improbable avec la retraite de Peter Weir, un préquel reste envisagé grâce à un scénario original de Patrick Ness.
Un pari audacieux devenu film culte
Il y a plus de vingt ans, Tom Rothman, alors dirigeant chez 20th Century Fox, s’est laissé tenter par l’adaptation cinématographique d’une série de romans historiques, ceux de Patrick O’Brien, situés en pleine époque napoléonienne. Le projet, à contre-courant des blockbusters bruyants qui envahissaient les salles au début des années 2000, portait un titre évocateur : Master and Commander: The Far Side of the World. Budget colossal — près de 150 millions de dollars — et pari risqué : rien ne garantissait le succès d’un récit où la tension se noue entre ponts de frégates et rafales de canons. Pourtant, Tom Rothman avait flairé la perle rare en confiant la réalisation à Peter Weir, déjà reconnu pour son approche immersive.
Un casting solide pour une aventure ambitieuse
Pour renforcer ses chances, le studio s’appuie sur deux piliers : Russell Crowe, campant le capitaine Aubrey, et Paul Bettany, dans la peau du médecin Maturin. La majorité du tournage se déroule dans les bassins mexicains utilisés pour Titanic, permettant à Peter Weir d’offrir un réalisme rare à l’écran. Si le résultat ne provoque pas une déferlante au box-office — avec 212 millions de dollars engrangés mondialement —, il décroche tout de même dix nominations aux Oscars (et deux statuettes). Les admirateurs de Patrick O’Brien peuvent savourer cette adaptation fidèle mais unique.
L’impossible retour aux commandes ?
Aujourd’hui, Master and Commander: The Far Side of the World est devenu un classique du genre « film pour papa », adulé en streaming et lors de sa récente sortie en 4K. Quant à l’idée d’une suite ? Elle semble appartenir au passé. Certes, Russell Crowe et Paul Bettany gardent la forme, mais l’âge a rattrapé Peter Weir : à 81 ans, il a officiellement pris sa retraite. Remplacer sa vision singulière paraît illusoire ; le risque serait grand de voir surgir un projet plombé par des effets spéciaux numériques trop voyants.
Un préquel dans les cartons ?
Pourtant, tout espoir n’est pas perdu. Un scénario original signé Patrick Ness existe déjà — son nom reste associé à la saga littéraire Chaos Walking. À la barre du studio devenu aujourd’hui 20th Century Studios, Steve Asbell ne cache pas son enthousiasme : il rêve encore d’un préquel Aubrey-Maturin sous la houlette d’un réalisateur inspiré. En guise de conclusion non dénuée d’ironie : si ce miracle cinématographique n’a pas donné lieu à une franchise pléthorique, savourons déjà cette œuvre unique sortie des flots grâce à un maître comme Peter Weir.