Un chef-d’œuvre de science-fiction des années 2010 avec Spider-Man que vous avez sûrement manqué

Image d'illustration. Never Let Me GoMark Romanek / PR-ADN
Dans les années 2010, un film de science-fiction salué par la critique a mis en vedette l’acteur incarnant Spider-Man. Malgré ce casting prestigieux et une reconnaissance notable, ce long-métrage reste étonnamment méconnu du grand public.
Tl;dr
- Un drame de science-fiction centré sur l’intime.
- Des clones confrontés à leur humanité et à la fatalité.
- Un film marquant, trop discret lors de sa sortie.
Un film de science-fiction loin des clichés
Oubliez les vaisseaux interstellaires et les robots omniprésents : avec Never Let Me Go, l’adaptation du roman de Kazuo Ishiguro, le spectateur se retrouve plongé dans une dystopie intimiste. Sorti en 2010, ce film signé Mark Romanek s’attarde moins sur les prouesses techniques que sur l’émotion brute de ses personnages. Pourtant, malgré une écriture sensible et un casting remarquable – mention spéciale à Cary Mulligan, Keira Knightley et Andrew Garfield –, le long-métrage n’a pas dépassé la barre des 10 millions de dollars au box-office. Une discrétion commerciale difficile à expliquer tant son impact perdure.
L’étrange familiarité d’un monde cruel
L’histoire se déroule entre les années 1970 et 1980, une époque sobre en technologie qui contraste radicalement avec l’avancée médicale au cœur du récit : la création de clones destinés à fournir des organes. Les mots « clone » ou « don d’organes » résonnent rarement à l’écran ; tout passe par les détails – badge électronique sous la peau, regards furtifs, gestes retenus. Cette économie de moyens donne au film une atmosphère intemporelle, presque banale, où le fantastique se confond avec le quotidien.
L’humanité révélée dans la tragédie
Ce sont surtout les liens entre les trois protagonistes qui frappent : Cathy, Ruth et Tommy voient leur existence définie par leur future disparition. Peu à peu, ils découvrent que l’amour ou l’espoir n’offrent aucun répit face au système. À travers leur parcours, le spectateur saisit combien ces êtres artificiels possèdent une vraie profondeur : douleur, désir, attachement… Et si ces jeunes clones avaient effectivement une âme ? C’est là toute la force du film, qui interroge subtilement la définition même de l’humanité.
Pour saisir toute la richesse émotionnelle et philosophique du film, il suffit d’observer quelques éléments clés :
- L’absence quasi totale d’effets spéciaux spectaculaires.
- Une tension sourde liée au destin inéluctable des héros.
- L’écriture ciselée d’Alex Garland, déjà reconnu pour ses scénarios cultes (Ex Machina, Annihilation).
L’héritage discret mais profond d’un chef-d’œuvre méconnu
Malgré son accueil public mitigé, Never Let Me Go s’impose comme un incontournable pour quiconque s’intéresse à la science-fiction centrée sur l’humain. La prestation magnétique d’Andrew Garfield, tout comme la mise en scène feutrée de Romanek, donnent corps à cette réflexion sur la vie programmée et la possibilité – ou non – de s’en affranchir. Ce long-métrage prouve qu’on peut élargir les frontières du genre non pas par le gigantisme visuel, mais par une finesse narrative rare.
Never Let Me Go est actuellement disponible en streaming sur Hulu. Un film qui mérite largement plus qu’un simple visionnage distrait : il invite à repenser ce que signifie être humain.