Trois classiques animés de Disney ternis par leurs adaptations en live action

Image d'illustration. Lilo Stitch DisneyDisney / PR-ADN
Le passage de l’animation à la prise de vues réelles n’a pas toujours souri à Disney. Trois films emblématiques du studio, adulés dans leur version originale, ont vu leur popularité et leur magie ternies par des adaptations en live-action décevantes.
Tl;dr
- Disney annule le remake live-action des Aristochats.
- Les adaptations de La Belle et la Bête, Aladdin et Mulan déçoivent.
- L’absence de magie et d’originalité nuit aux remakes.
Des remakes live-action en perte de magie
L’engouement autour des adaptations en prises de vues réelles signées Disney ne se traduit pas toujours par un succès artistique. Bien que certains projets, à l’instar du récent Lilo & Stitch, aient cartonné au box-office mondial — engrangeant plus d’un milliard de dollars et obtenant une suite en préparation — la firme vient tout juste d’annoncer l’abandon du remake de The Aristocats. Un choix symptomatique d’une stratégie qui s’essouffle face à la difficulté de réinventer des œuvres ayant marqué des générations.
Lourde tâche : égaler les classiques animés
Reprendre des chefs-d’œuvre animés est risqué, tant ces films ont façonné l’imaginaire collectif. Les attentes étaient immenses pour la version live-action de La Belle et la Bête, surtout après le triomphe critique et historique du film original, premier dessin animé nommé à l’Oscar du meilleur film. Mais dès sa sortie en 2017, la déception a dominé : recours massif à la technologie CGI, prestation vocale principale artificiellement retouchée, costumes manquant cruellement d’éclat… Même la tentative d’ajouter une touche contemporaine, notamment sur la représentation LGBTQ+, est restée sans relief. Finalement, malgré un casting étoilé, l’émotion n’était pas au rendez-vous.
Mulan et Aladdin : les paris manqués de Disney
Du côté de Mulan, le pari semblait simple : moderniser une légende chinoise tout en conservant l’âme Disney. Pourtant, c’est justement ce souffle unique qui s’est évaporé : suppression des chansons cultes (« Reflection », « I’ll Make a Man Out of You »), disparition des personnages secondaires emblématiques (au revoir Mushu !), et ambiance trop sérieuse pour séduire petits et grands. Résultat : un blockbuster visuellement léché mais générique, où ni humour ni émotion ne percent.
Quant à Aladdin, si le choix d’un casting plus représentatif a été salué, difficile de faire oublier le génie inoubliable incarné jadis par Robin Williams. La version 2019 avec Will Smith n’a pas réussi à recréer la magie espiègle de son prédécesseur : les nouveaux titres musicaux sont passés inaperçus, et les scènes phares manquent d’éclat.
L’avenir incertain du live-action chez Disney
Le bilan est sans appel : malgré des recettes parfois mirobolantes, ces trois adaptations majeures —La Belle et la Bête, Mulan, Aladdin— n’ont pas su ranimer l’étincelle originelle. À vouloir conjuguer nostalgie et modernité sans inventivité réelle, les studios semblent piégés dans une formule stérile qui interroge sur l’avenir du genre. Reste à voir si les prochains remakes sauront redonner un souffle créatif aux univers magiques de Disney…