The Tick : notre avis sur une série pas piquée des hannetons
Les 6 premiers épisodes de la saison 1 de The Tick sont disponibles sur Amazon Prime. En attendant la diffusion du reste, voici notre critique de ce show de super héros pas comme les autres.
Déjà adapté à l’écran en 1994 (série animée) et 2001 (live-action qui ne rencontrera pas le succès), le comic book The Tick est de retour cette année. En effet, après que l’épisode pilote a été validé en 2016 par les utilisateurs de la plateforme, Amazon Prime a décidé de retenter le coup avec une nouvelle adaptation live-action au format 20/25 minutes. Résolument portée sur l’humour, le volontairement kitch et la satire du genre super héroïque, la série avait autant de chances de réussir que d’échouer. Comme vous allez le voir dans notre critique sans spoilers, c’est heureusement une bonne pioche pour le service de SVoD.
Le super héros qui vous colle à la peau
L’intrigue de The Tick se déroule dans une ville sans nom où, depuis que le super héros Superien (Brendan Hines), a battu le super vilain La Terreur (Jackie Earle Haley), les choses se déroulent désormais globalement bien. Seulement voilà, Arthur (Griffin Newman), un comptable tout ce qu’il y a de plus normal, est persuadé que La Terreur est toujours en vie et tire les ficelles du crime restant en ville. Son obsession et son enquête vont l’amener à croiser la route de The Tick (Peter Serafinowicz), un super-héros aussi bleu que fort et sympathique qui va s’attacher à lui et finir par le suivre partout pour qu’il « réalise son destin ».
Voilà pour les bases qu’il n’est pas nécessaire de développer davantage au risque de gâcher l’intrigue. Avec ses super héros aux noms et costumes caricaturaux, The Tick fait forcément penser à Kick-Ass (mais avec de vrais pouvoirs) voire à Hero Corp chez nous (mais en plus professionnel sur le jeu et la réalisation).
En reprenant les codes habituels mais en les exagérant volontairement (des méchants méchants, un duo de mentor/sidekick à la naissance forcée…etc.), le show se moque allègrement de Marvel et autres DC qui se prennent au sérieux. Les dialogues fonctionnent bien, notamment ceux de The Tick qui dispose d’une intelligence inversement proportionnelle à sa force et à sa résistance (qui sont énormes).
Le personnage incarné avec brio par Peter Serafinowicz prend délicieusement tout au premier degré et est assurément trop gentil et naïf pour son propre bien et surtout celui de son entourage qui lui n’est pas résistant aux balles. Le développement de son personnage est d’ailleurs assez intéressant et l’on a hâte d’en apprendre plus sur lui.
On appréciera également les performances de l’acteur Griffin Newman, complètement dépassé par les évènements, ou encore de sa soeur Dot (Valorie Curry). Les effets spéciaux quant à eux soufflent le chaud et le froid, mais encore une fois la série étant volontairement portée sur la caricature, un petit raté visuel a finalement plus de charme qu’autre chose.
On regrettera en revanche le choix du créateur, Ben Edlund, de couper la diffusion de cette première saison en deux. En effet, seuls 6 épisodes sur 12 sont disponibles pour le moment (en VOSTFR, la VF arrive le 13 octobre) et il faudra attendre un nombre indéfini de mois pour avoir la suite (automne ? début 2018 ?). L’objectif ? Limiter le binge watching. Si sur le papier nous comprenons la démarche, reste que sur un format 20 minutes cela dessert plutôt la série puisqu’il y a clairement un sentiment de trop peu une fois arrivé au bout des 6 épisodes, d’autant que le rythme n’est pas toujours parfait.
The Tick : notre avis
Sorte de mélange réussi entre Kick-Ass et Hero Corp histoire de la situer quelque part, The Tick est pour le moment une très sympathique série, un excellent bonbon bleu acidulé estival. Même s’il faudra attendre la seconde moitié de sa première saison pour le confirmer, le show d’Amazon délivre pour le moment ce que promettait le trailer, à savoir des héros drôles et différents de ce que l’on peut voir ailleurs dans un univers satirique bourré de références au genre. Un décalage frais dans un contexte où l’on croule littéralement sous les adaptations souvent assez ressemblantes de Marvel et DC.