Test enceintes Logitech G560

Par Antoine Roche publié le 15 juin 2018 à 17h30, modifié le 15 juin 2018 à 18h04.
6 /10

Notes

  • Design et ergonomie
    7
  • Fonctionnalités et logiciel
    5
  • Qualité du son
    6

Avantages

  • De la puissance à revendre...
  • Logiciel assez complet...
  • Concept sympathique qui a du sens...
  • Son de qualité...

Inconvénients

  • ...presque trop, et gestion des basses et du volume insuffisante
  • ...mais perfectible
  • ...mais également perfectible
  • ...mais mode surround décevant

Avec ses nombreux arguments et spécificités, à commencer par son système d'éclairage, le kit d'enceintes G560 de Logitech attire la curiosité. Place au test pour voir si la solution du constructeur est satisfaisante.

Introduction

Votre clavier, votre souris ou même votre tour de PC font de la lumière mais votre vie de joueur dopé au RGB ne vous semble pas encore suffisamment lumineuse et complète ? Voilà peut-être une solution pour y remédier avec les Logitech G560, des enceintes 2.1 dotées d’une spécificité finalement pas si répandue que cela : un système d’éclairage dynamique. Voici notre test de ce kit Logitech G sans surprise avant tout destiné aux gamers sur PC, mais pas que.

Design et ergonomie

Kit 2.1 oblige, les G560 sont composées d’un caisson de basses (404 x 255 x 207 mm pour 5,5 kg, ce qui est assez massif) et de deux satellites (148 x 166 x 118 mm pour 1,79 kg chacun, ce qui est finalement assez imposant également). Le branchement se fait idéalement via le câble USB de 180 cm fourni entre le caisson et le PC, tandis que les enceintes sont connectées au caisson, qui est ainsi totalement central et indispensable. On appréciera la présence également d’un port audio 3.5 mm sur le caisson (mais sans câble fournit) pour pouvoir utiliser le kit avec plus de terminaux, tandis que la compatibilité Bluetooth 4.1 est également là, pour écouter de la musique via un smartphone par exemple. Il est d’ailleurs possible d’utiliser les trois entrées en même temps.

Malgré sa taille imposante, on regrettera que le caisson de basses (dont les coins sont très agressifs, attention de ne pas vous cogner dessus) ne propose aucune commande, à commencer par un potard pour baisser voire couper totalement les basses. Nous y reviendrons plus loin. Tous les boutons se trouvent sur le satellite droit : sur le dessus, deux boutons de volume (sur lesquels nous reviendrons également) et un bouton G pour y assigner une commande (par défaut régler le niveau de luminosité des enceintes selon 4 niveaux), tandis que derrière se trouvent un bouton on/off, un bouton pour l’appairage Bluetooth et une prise casque. Bref, rien de compliqué côté utilisation ou câbles.

Si le caisson n’a rien de particulier côté design, les satellites eux proposent une forme ronde plutôt sympathique, une façade protégée par du tissu plutôt réussie, et donc un système de lumières. Dans le détail, chaque satellite propose deux zones lumineuses chacun : une au dos plutôt puissante (qui éclaire idéalement un mur pour générer une ambiance façon Ambilight) et une dans l’arceau intérieur pour être directement vue par le joueur et éclairer le bureau. Comme souvent avec Logitech, la finition de l’ensemble est propre et respire la solidité.

Fonctionnalités et logiciel

Côté connexion, ces enceintes peuvent donc être utilisées de trois façons : par USB (sans hésitation la meilleure solution pour un spectacle son et lumière complet, mais limité au PC et à macOS puisqu’il faut le logiciel Assistant pour jeux vidéo), par 3.5 mm (peut être pratique pour utiliser les enceintes avec un autre appareil) et Bluetooth (4.1, pratique pour écouter de la musique avec un téléphone par exemple, mais la qualité du son est forcément légèrement en retrait).

Passons à ce fameux logiciel et à ce qu’il propose. Tout d’abord, il permet bien entendu de gérer l’aspect sonore des choses. Activer ou non le mode surround (évoqué plus bas) ou encore activer et personnaliser des égaliseurs. Rien de bien neuf jusqu’ici donc. Même chose, un onglet permet d’assigner un raccourci ou une fonction au bouton G sur le satellite droit, comme à la première souris venue.

Passons maintenant à la lumière. Comme une souris ou un clavier, des modes basiques (d’ailleurs compatibles avec les autres produits Logitech dotés de Lightsync pour un résultat synchronisé) sont proposés : couleur fixe (on aurait aimé pouvoir en choisir une différente pour chaque zone des satellites, mais tant pis), couleur changeante selon un cycle ou encore couleur qui pulse. Vient ensuite les trois plus gros morceaux : un mode véritablement compatible avec quelques rares jeux, audio visualiser et screen sampler.

Le premier, qui est censé s’activer dès que le jeu est lancé (nous avons réussi avec Counter Strike : Go après diverses manipulations pénibles, mais pas avec Civilization VI par exemple…) propose de la lumière véritablement liée à ce que le développeur à décidé (et à quelques options éventuellement personnalisées par les joueurs). Dans CS: Go par exemple, la couleur affichée change en fonction de votre équipe (orange ou bleu) ou encore devient rouge quand votre vie est basse. Un concept sympathique, mais qui va demander à plus de développeurs de faire un effort (il y a pour l’instant une dizaine de jeux compatibles, ainsi que Discord).

Pour tous les jeux non compatibles ou encore le bureau ou des vidéos, intervient screen sampler. Basiquement, ce mode analyse les couleurs affichées par votre écran dans 4 zones (configurables, mais par défaut les 4 coins) et affiche la couleur moyenne calculée sur chacun des 4 éclairages des enceintes. Sur le papier on pourrait penser qu’il s’agit d’une sorte d’Ambilight sympathique pour améliorer l’immersion (à condition d’avoir un bureau avec des murs qui s’y prêtent), mais dans la pratique c’est souvent décevant. De nombreuses couleurs ne sont pas prises en charge par les enceintes (gris, marron…) et celles-ci paniquent souvent en affichant n’importe quoi. L’effet fonctionne de temps en temps (affichage de vert et de bleu dans une forêt avec le ciel au-dessus ou encore forte poussée de blanc après du noir en sortant d’un bâtiment sombre par exemple), mais la majorité du temps l’effet est plus dérangeant qu’autre chose (voir le tweet ci-dessous).

Enfin vient le plus basique audio visualiser, surtout pensé pour écouter de la musique puisqu’il affiche de la lumière (personnalisable via les options une fois encore) en fonction du rythme et de l’intensité des sons détectés par les enceintes. Sympathique pour animer une soirée façon boîte de nuit, mais pas beaucoup plus et distrayant en jeu malheureusement, comme vous pouvez le voir également dans le tweet ci-dessous.

Enfin, on relèvera qu’aussi bien pour le son que pour la lumière il est possible de créer et personnaliser des profils (pour par exemple utiliser l’audio visualiser et pas de son surround par défaut, mais passer sur du son surround et le screen sampler dans un jeu vidéo). Malheureusement, si ces profils peuvent certes faire gagner du temps on aurait vraiment apprécié qu’ils s’activent automatiquement dès le lancement du programme concerné, chose qui ne fonctionne pas chez nous (alors que cela devrait, normalement) et qui oblige à activer les profils à la main à chaque fois. Et puisque l’on parle de bugs, le logiciel en connait assez régulièrement (crash, traductions partielles, profils lumineux qui ne changent pas…) et il va falloir que Logitech se penche dessus.

Qualité du son

Concernant la qualité sonore basique, qui reste quand même l’élément le plus important d’un tel produit, ce kit s’en sort véritablement bien. Que ce soit pour écouter de la musique ou pour jouer l’équilibre sonore est bon et les basses font le job sans trop en faire. En revanche, comme pour beaucoup de produits 2.1 qui tentent d’émuler un son spatialisé, on évitera d’activer le mode surround (dts:X Ultra) qui dénature le son en ajoutant de la résonance plus qu’il n’ajoute de l’immersion, surtout pour de la musique. On pourra éventuellement l’activer de temps en temps pour du jeu vidéo, mais quitte à avoir du son spatialisé dans un FPS par exemple, passer par un casque ou un vrai kit 5.1 reste conseillé.

On relèvera également que ces enceintes recèlent beaucoup (beaucoup) de puissance. Presque trop, à vrai dire. C’est bien simple, pour avoir un volume raisonnable et ne pas saturer très vite il faut baisser le taquet de volume du système d’exploitation autour de 10 sur 100 pour ne pas perdre ses tympans. Sympathique pour animer une soirée, beaucoup moins quand il s’agit de jouer doucement avec des gens qui dorment à côté. Autre problème, les boutons de volume physique sur le satellite droit gèrent ici le volume logiciel (de Windows donc), et non matériel (des enceintes elles-mêmes). Heureux possesseur depuis de très nombreuses années d’un vieillissant kit 5.1 Logitech X-530, je le trouve infiniment plus pratique à utiliser côté volume que ces G560, et ce même si le son de ces dernières semble légèrement meilleur (et encore, pas pour tous les contenus, d’autant que le taux d’échantillonnage maximum est assez faible).

En effet, ce gros manque de finesse dans les réglages du volume réclame ainsi de baisser énormément le volume de toutes ses applications (qu’habituellement avec mes anciennes enceintes je laisse personnellement à fond puisque je peux gérer le volume via le potard des enceintes directement), d’autant qu’entre 0 et 12 sur 100 l’évolution du niveau de volume manque vraiment de finesse (même à 2 le volume sera jugé trop fort par certains si vous ne baissez pas le volume des applications directement) et que passer de 12 à 14 donne l’impression de presque doubler le volume. Pour ses prochaines enceintes, Logitech va vraiment devoir faire quelque chose à ce niveau là.

De même, il est incompréhensible que Logitech ne propose rien pour modifier le niveau du caisson de basses ou tout simplement le désactiver. Aucun potard physique ou jauge logicielle ne permet de régler cela (en dehors d’un pauvre égaliseur qui baisse les basses sans pour autant les supprimer) et c’est probablement l’un des plus gros points faibles de ces enceintes tout de même facturées 250 euros. Une mise à jour logicielle voire hardware sur un prochain modèle serait véritablement appréciable.

Conclusion

Les G560 de Logitech ne sont pas un mauvais produit et il s’agit même d’un sympathique premier jet dont l’idée centrale est lumineuse (ohohoh), mais il y a à n’en pas douter énormément de place pour des améliorations dans une hypothétique nouvelle version. En effet, entre des mises à jour logiciel pour notamment moins de bugs et plus de jeux compatibles, une gestion hardware plus fine du volume et des basses ou encore un mode surround plus convaincant, les défauts sont assez nombreux pour, à titre absolument personnel, rester sur mes vieilles X-530 en attendant une nouvelle version que je surveillerai malgré tout, car ce système de lumières sur des enceintes a un véritable potentiel d’immersion si correctement exploité et amélioré.