Test Divacore Nomad

Par Lionel publié le 6 décembre 2018 à 15h35, modifié le 17 avril 2019 à 9h50.
8 /10

Notes

  • Design
    8
  • Isolation
    8
  • Autonomie
    7
  • Qualité sonore
    7

Avantages

  • Une connexion Bluetooth 5.0 sans latence…
  • Ultra-légers et discrets
  • Une bonne isolation
  • Une excellente tenue dans le creux de l'oreille

Inconvénients

  • … mais des déconnexions intempestives couplées à de pénibles alertes sonores
  • Un prix en hausse, une autonomie en baisse

Les écouteurs "true wireless" des lorrains Divacore sont discrets et légers (24 mm), garantis sans latence et ne sont facturés que 99€. Trop beau pour être vrai ? C'est le moment du test.

Une petite introduction de ces nouveaux écouteurs de la marque française nous paraît nécessaire. Après l’énorme succès de ses AntiPods, réponse aux AirPods d’Apple et particulièrement bien reçus par les critiques tech français, Divacore se devait de présenter un produit plus performant encore.

Si la 3D stéréoscopique disparaît au profit d’un mode stéréo classique, l’autonomie aussi est en baisse, avec de 3 à 4 heures sur une seule charge et un boîtier permettant d’en gagner 15 supplémentaires, là où les AntiPods pourtant vendus 20 euros moins chers vantent 8 heures d’autonomie sur une seule charge et 24h supplémentaires grâce au boîtier. Difficile dans cet état des choses de comprendre l’attrait des NoMad.

On ne va pas vous le cacher, on est allé se renseigner à la source pour comprendre la logique derrière ce tarif légèrement plus salé (les NoMad restent malgré tout parmi les écouteurs true wireless les plus accessibles du marché) : l’autonomie en baisse, si elle sera un désavantage pour certains, permet d’incorporer une batterie de plus petite taille et donc d’améliorer la compacité de l’ensemble, ce qui sera un avantage pour d’autres.

La norme Bluetooth 5.0 a été adoptée pour ces nouvelles oreillettes, garantissant une plus grande portée (théorique) et stabilité du signal, mais également une latence quasiment inexistante. Divacore avance également une plus grande qualité d’appel grâce aux deux micros. Enfin, dernier ajout, le mode “Sports extérieurs” permettant de ne pas être coupé de son environnement lors d’activités sportives en extérieur.

Design

Écouteurs sans-fil oblige, les NoMad sont réduits à leur plus pure forme technologique : des écouteurs de 24mm seulement, pesant chacun le poids plume de 5 grammes. Disponibles en noir ou blanc, la paire d’écouteurs est livrée avec trois paires d’embouts de taille différentes (S, M, L) pour s’adapter à tous les anatomies.

Les NoMad et leurs trois paires d’embouts

Les NoMad et leurs trois paires d’emboutsBegeek

Au centre des écouteurs, une fine fenêtre transparente permet d’apercevoir les LED rouge et bleue qui signalent plusieurs états : en appairage, connectés, en charge, recharge terminée. D’une pression sur cette fenêtre-bouton, il est possible de prendre un appel, d’arrêter et de reprendre la lecture d’un morceau ; de passer au morceau suivant avec deux pressions ; d’activer le mode Sports extérieurs de trois pressions rapides.

Il est toutefois un peu pénible d’appuyer sur le bouton maître de l’oreillette, celle-ci s’enfonçant un peu plus encore dans le conduit auditif — ce qui peut être douloureux. Il faudra prendre le réflexe de saisir l’oreillette entre le pouce et le majeur pour cliquer avec l’index.

Carte de garantie et mode d’emploi dans la pochette (à gauche) ; boîtier de charge avec NoMad (à droite)

Carte de garantie et mode d’emploi dans la pochette (à gauche) ; boîtier de charge avec NoMad (à droite)Begeek

Le design soigné des NoMad s’applique également au boîtier de recharge, un simple petit cube blanc (dans notre version de test) aux bords arrondis. Comme les oreillettes, le boîtier possède une petite fenêtre transparente (en forme de casque audio) qui permet en un coup d’œil de connaître l’état de charge de ses écouteurs. Au toucher lisse très agréable en main, le boîtier dispose à l’arrière d’une entrée micro-USB pour recharger sa batterie et d’une LED rouge indiquant l’état de charge de sa batterie interne.

Isolation

Du côté de l’isolation, les NoMad de Divacore n’offrent rien de plus que ce qu’on attend d’écouteurs intra-auriculaires. Pourtant cela reste amplement suffisant : que l’on passe à côté d’un chantier où qu’on broie des amandes dans un blender en musique (en écoutant Casse-Noisette de Tchaïkovski, pour donner le change), celle-ci reste largement audible sans devoir changer le volume.

Des oreillettes (très) compactes.

Des oreillettes (très) compactes.Begeek

Dans un futur plus ou moins proche et dans une fourchette de prix plus élevée, on se plaît à imaginer des écouteurs intra-auriculaires équipés d’une annulation de bruit ambiant, mais en l’état, les NoMad s’en sortent bien pour peu qu’on choisisse avec discernement la bonne taille d’embouts.

Qualité sonore

Là où l’on attend les NoMad au détour, c’est avant tout du côté de la reproduction musicale. Pour un design à un seul driver et en Bluetooth, l’appareil ne déçoit ni ne brille par sa qualité, avec un bémol toutefois sur la présentation de la scène sonore.

Les NoMad sont le type d’écouteurs qui nous rappellent que la qualité première d’un casque et d’enceintes ne repose peut-être pas tant dans sa justesse de reproduction des fréquences du grave à l’aigüe, mais dans sa capacité à donner corps à une “scène sonore” (qui permet de placer à un endroit précis chaque instrument sur une scène virtuelle imaginée en face de soi). Ici, la scène sonore n’est jamais restituée de façon apte (mais peut-on en demander autant à ce tarif ?).

Plus gênant encore, les écouteurs diffusent un souffle qu’il est difficile de ne pas déceler à chaque écoute et vient gâcher l’expérience d’écoute. La reproduction des fréquences n’est comme on l’a dit plus haut, ni bonne, ni mauvaise, mais nous avons rencontré de la saturation sur certains morceaux, sans pousser le volume bien haut pourtant.

Pour terminer, la qualité d’appel. Mise à jour : Un second exemplaire des Nomads nous a été fourni par Divacore, celui-ci exempt des tares citées ci-dessous. Nous retirons en conséquence notre paragraphe précédent. Celle-ci est médiocre, au mieux, et il est difficilement supportable de passer un appel, tant au niveau de la réception sonore, que pour nos interlocuteurs, qui ont reportés une mauvaise qualité sonore. Un point que le lorrain doit à tout prix améliorer.

Autonomie

Conformément aux spécifications annoncées, les NoMad offrent une autonomie d’entre 3 et 4 heures selon le volume d’écoute, et le boîtier de recharge peut fournir jusqu’à 15 heures d’autonomie supplémentaires, soit 5 charges complètes, avant de voir sa batterie vidée de toute énergie.

La facilité de la recharge des NoMad est un point fort du système audio proposé par Divacore. Sitôt les écouteurs vidés de leur batterie, il suffit de placer les écouteurs dans le boîtier. Une LED rouge sur chaque écouteur se charge de clignoter pour confirmer la charge. Lorsque celles-ci sont au bleu fixe, la recharge est terminée (il faut environ 1h pour retrouver l’autonomie d’origine). On regrette toutefois que l’autonomie ai été revue à la baisse par rapport aux AntiPods, étant donnée le gain peu important sur l’encombrement. Ici, le sacrifice d’une qualité a été plus grand que le gain d’une autre qui nous paraît moindre.

Bien sûr, c’est une question de goût et il y a matière à débat : faut-il privilégier une batterie longue durée sur des écouteurs qui sont censés ne voir que rarement une prise secteur, ou bien réduire encore la taille du boîtier de recharge, qui rentrait déjà amplement dans une poche ?

Qualité du Bluetooth

En temps normal, nous n’aurions pas consacré de paragraphe au Bluetooth, mais la gestion du sans fil par la paire d’écouteurs est des plus pénibles. À titre d’exemple, si l’on pause la lecture d’un média (pour tenir une conversation, faire une rapide lecture qui nécessite de la concentration, etc.), les écouteurs entrent en mode veille en se signalant simultanément (chacun étant indépendant).

Ce ne serait pas autant un problème si cela ne se transformait pas en un festival d’alertes sonores (en anglais). Voici ce à quoi ça ressemble :

  • BIP
  • DISCONNECTED
  • CONNECTED; RIGHT CHANNEL
  • CONNECTED; LEFT CHANNEL
  • SECOND DEVICE CONNECTED

Le texte est rédigé en majuscules car le volume des annonces est lui aussi pénible à supporter. Ce système de mise en veille automatique, qui doit valoir son origine à une recherche de prolongation absolue de l’autonomie n’est malheureusement pas modifiable et il faudra se le coltiner à chaque pause de quelques secondes sur une piste sonore.

Fiche technique

  • Dimensions : 2,4 X 2,3 X 1,8 cm (écouteurs) / 6,6 X 6,6 X 3 cm (boitier)
  • Système audio : Stéréo 100% Sans Fil
  • Autonomie : 3/4 h + 15h (boitier)
  • Connectivité : Bluetooth 5.0
  • Temps de charge : 1h
  • Temps de charge du boitier : 1h
  • Poids net : 5 grammes (écouteurs) / 63 grammes (boitier)
  • Microphone : 2 – Stéréo
  • Mode Sports Extérieurs : Oui (entendre les dangers/bruits autour de vous)
  • Accessoires inclus : câble USB-Micro USB, 3 tailles d’embouts, Manuel
  • Compatible Android, iOS (MacOS), Windows
  • Garantie 2 ans

Conclusion

Écouteurs sans-fil, les Divacore NoMad arborent également un design soigné, une autonomie amplement suffisante pourvu qu’on recharge le boîtier une fois par semaine, et une isolation comme seuls les écouteurs intra-auculaires peuvent en fournir.

La paire d’écouteurs présente cependant deux défauts : un Bluetooth capricieux à l’origine de déconnexions intempestives, et une mise en veille automatique des deux écouteurs à chaque pause pendant la lecture d’un média s’accompagne de pénibles alertes sonores.

Reste qu’en dessous de 100 euros, et passé ces défauts, les écouteurs true wireless des lorrains Divacore sont plus que convaincants pour qui cherche une solution plus accessible que les coûteux AirPods d’Apple.