Tesla accuse un ingénieur d’avoir volé un logiciel absolument vital
Le monde de la tech peut être impitoyable. Il faut dire que les secrets y sont nombreux dans les entreprises, souvent sous forme de lignes de code...
Tesla n’est pas étrangère au vol de technologies. Comme n’importe quelle entreprise qui innove, dira-t-on. Toujours est-il que cette dernière affaire pourrait être particulièrement culottée si elle est vraie. Comme Electrek le rapporte, le constructeur de véhicules électriques poursuit aujourd’hui en justice Alex Khatilov pour vol présumé du logiciel Warp Drive conçu par l’entreprise et qui sert à automatiser les achats et autres systèmes. Le vol aurait eu lieu seulement trois jours après sa prise de poste, à la fin du mois de décembre 2020. Alex Khatilov aurait copié “des milliers” de fichiers de scripts liés à Warp Drive sur son compte Dropbox personnel.
Tesla accuse Alex Khatilov d’avoir volé des scripts du logiciel Warp Drive
L’entreprise accuse aussi Alex Khatilov d’avoir tenté de dissimuler ses actions. Il aurait menti en affirmant n’avoir transféré que des documents personnels lorsque les enquêteurs l’ont interrogé. Il clamait aussi avoir tout “oublié” au sujet des fichiers lorsqu’il a donné accès à son espace Dropbox aux enquêteurs. L’ingénieur a même tenté de supprimer l’application Dropbox et d’autres fichiers dès le début de son interrogatoire, selon Tesla.
Trois jours seulement après avoir été embauché
Tesla n’a par ailleurs pas évoqué la possibilité qu’Alex Khatilov se serait coordonné avec d’autres individus. La marque avertissait cependant qu’elle n’avait “pas découvert” toutes les actions de l’ingénieur, et qu’il pourrait encore être en train de partager des fichiers appartenant à la marque. L’homme a dû opérer à distance à cause de la pandémie et de la crise sanitaire, ce qui rend plus difficile la vérification que les fichiers ont été supprimés.
Le constructeur s’est montré très protecteur envers ses technologies par le passé, poursuivant notamment Rivian et Zoox après des débauchages de salariés qui auraient emmené avec eux des secrets de l’entreprise. Ceci en plus d’actions intentées contre des personnes, notamment Martin Tripp qui, selon les propres de mots d’Elon Musk, est un “saboteur”. L’affaire d’Alex Khatilov, si elle est vraie, ne fera qu’augmenter les craintes de Tesla en ce qui concerne les vols de secrets technologiques. Si les gens s’engagent chez le fabricant uniquement pour voler des outils, Tesla pourrait, à juste titre, vouloir protéger encore davantage ses technologies.