SuperFish: Lenovo écope d’une amende de 3,5 millions de dollars
En 2015, Lenovo s'était fait prendre la main dans le sac lorsque des experts en sécurité avaient découvert que le constructeur installait un adware dans les paramètres d’usine de ses produits. L'adware SuperFish coûtera 3,5 millions de dollars à Lenovo.
Vous vous souvenez sans doute de l’affaire SuperFish, car en 2015 ce scandale avait fait la « une » de l’actualité et nous en parlions dans cet article. Le fabricant Lenovo s’était fait épingler alors qu’il installait d’origine un adware sur ses PC portables. L’adware Superfish affichait non seulement des publicités, mais en plus il échangeait des informations avec un serveur. En gros, Lenovo espionnait ses utilisateurs et gagnait de l’argent sur leur dos avec des publicités intrusives…
Lenovo se voit infliger une amende de 3,5 millions de dollars
L’affaire avait fait scandale et Lenovo avait rapidement proposé un logiciel de désinstallation de SuperFish, que nous avions évoqué dans cet article, mais le mal était fait pour l’image de la marque et des plaintes avaient été déposées par des consommateurs un peu partout dans le monde. Deux ans plus tard, la justice a pris sa décision et cela risque d’en étonner plus d’un à la vue des faits.
Lenovo a été condamné à payer une amende de 3,5 millions de dollars, que 32 États devront se répartir après un accord à l’amiable. La justice impose également à Lenovo, l’obligation d’intégrer par défaut un logiciel de sécurité sur ses PC portables pendant 20 ans, probablement pour que les utilisateurs puissent constater qu’aucun adware n’est présent, même si l’utilisateur n’installe pas d’antivirus. Lenovo aura également pour interdiction de dissimuler des informations concernant ses pratiques en matière de publicité et devra communiquer aux consommateurs toutes utilisations de leurs données à des tiers.
Une peine relativement clémente qui a le don de faire rager de nombreux consommateurs un peu partout dans le monde, stupéfaits de constater qu’une entreprise peut recourir à ce genre de méthodes et se voir infliger des sanctions si clémentes. En effet, certains points de la condamnation relèvent simplement du respect de la loi dans le domaine de la confidentialité.
Il est certain que cette affaire aura très sérieusement écornée l’image de marque de l’entreprise et de nombreux consommateurs se sont jurés de ne plus jamais investir dans un produit de la marque. Lenovo aura donc un très gros travail de reconquête à faire pour espérer voir revenir ce type de clients.