Sept rebondissements qui ont anéanti à jamais des sagas cultes de l’horreur

Image d'illustration. ScreamWoods Entertainment / PR-ADN
Certains rebondissements inattendus ont profondément marqué l’histoire du cinéma d’horreur, mais tous n’ont pas servi leur saga. Retour sur sept retournements de situation qui ont durablement compromis la réputation de franchises pourtant appréciées des amateurs du genre.
Tl;dr
- Des twists affaiblissent la cohérence des sagas d’horreur.
- Certains retournements gâchent l’impact des premiers films.
- Les franchises sacrifient la logique pour maintenir l’intérêt.
Quand le twist devient un piège pour les franchises horrifiques
Au fil du temps, les sagas d’horreur ont transformé le twist narratif en une sorte de tradition. Pourtant, cette mécanique censée renouveler la surprise a parfois des effets dévastateurs sur la cohérence et la force émotionnelle des premiers épisodes. Prenez le cas emblématique de The Sixth Sense, où tout repose sur un renversement final ; même en connaissant la fin, le plaisir du spectateur reste intact. Mais, tout le monde n’a pas la même chance.
Les séquelles et leurs dérives scénaristiques
L’envie de prolonger le succès pousse certaines franchises dans des impasses narratives. À titre d’exemple, quatorze ans après la conclusion explosive de The Devil’s Rejects, Rob Zombie ressuscite sa famille Firefly dans 3 From Hell. Un choix qui, s’il relance l’intrigue, vide de son sens dramatique la fin du film précédent : les morts supposés sont miraculeusement survivants… et l’intensité s’évapore.
Autre illustration frappante : avec chaque nouvel épisode, Halloween accumule les couches d’explications. Le sixième film dévoile que Michael Myers, figure centrale, serait manipulé depuis toujours par un culte druidique. Entre clonages et motivations surnaturelles, tout ce qui avait été posé auparavant est balayé d’un revers de main — au détriment de la crédibilité.
L’effet domino : continuités sacrifiées et absurdités scénaristiques
Pour maintenir leur élan commercial, d’autres franchises cèdent à la surenchère. Les suites de Saw, par exemple, enchaînent les révélations à rebours : on découvre dans le quatrième opus que l’intrigue se déroule en parallèle du troisième volet — une gymnastique temporelle qui brouille définitivement la chronologie. Plus encore, lorsque le personnage de Hoffman passe du statut de victime à celui d’acolyte de Jigsaw, toute logique interne vole en éclats ; chaque épisode semble alors s’enchâsser dans le précédent sans respiration ni plausibilité.
De même, la série Paranormal Activity multiplie les retours en arrière et les ajouts mythologiques (coven de sorcières inclus), rendant chaque nouveau film plus compliqué à raccorder aux autres.
Métasurprises ou incohérences fatales ?
La tendance n’épargne pas non plus des titres phares comme Scream 3. Ce dernier pousse le méta à son paroxysme avec une révélation rocambolesque : Roman Bridger serait non seulement demi-frère caché de Sydney Prescott mais aussi l’instigateur secret des meurtres originels. Un twist certes assumé comme exagéré dans le récit lui-même, mais qui sape rétroactivement toute l’architecture dramatique installée dès le premier film.
Si certains retournements subliment leur œuvre d’origine, nombreux sont ceux qui transforment la continuité en casse-tête… ou en maison de cartes prête à s’effondrer au prochain sursaut scénaristique.