Le film Hellraiser annulé : une suite qui aurait pu relancer la saga horrifique

Image d'illustration. HellraiserCinemarque Entertainment BV / PR-ADN
Un projet de suite à la saga Hellraiser avait été envisagé avant d’être abandonné, suscitant l’espoir de relancer une franchise culte du cinéma d’horreur, aujourd’hui en perte de vitesse et à la recherche d’un second souffle.
Tl;dr
- « Hellraiser: Lament » jamais produit, malgré son potentiel innovant.
- Le scénario prévoyait un retour aux racines de la saga.
- Le projet a été abandonné pour des raisons budgétaires.
Un projet avorté aux ambitions démesurées
Dans l’univers du cinéma d’horreur, rares sont les franchises à avoir suscité autant d’engouement — et de déceptions — que Hellraiser. Après quatre premiers films oscillant entre l’audace narrative et l’exploration de thèmes tordus, la saga s’est essoufflée, enchaînant les suites à petit budget sans réelle cohérence. Pourtant, au début des années 2000, une lueur d’espoir a brièvement scintillé : le scénariste Peter Briggs, connu notamment pour sa contribution à « Hellboy », avait soumis une proposition audacieuse pour un septième opus intitulé « Hellraiser: Lament ». Mais voilà : l’idée n’a jamais dépassé le stade de l’écriture.
L’intrigue perdue de « Lament » : retour vers les origines
Il aurait été tentant de voir ce film aboutir tant il promettait de renouer avec l’essence même des premiers épisodes. Ignorant complètement les cinquième et sixième volets autonomes (« Inferno » et « Hellseeker »), le script imaginait un univers où Pinhead et ses comparses Cenobites étaient punis par leur dieu, Leviathan. L’action se transportait ensuite dans l’Amérique du XVIIIe siècle, où le sinistre duc De L’Isle — déjà évoqué dans « Bloodline » — supervisait la construction d’une ville bâtie sur la matière même du corps de Leviathan. Ce lieu mystérieux, baptisé plus tard « Lament », prenait la forme d’une configuration démoniaque grandeur nature.
Sacrifier la créativité sur l’autel du budget
Malheureusement, le rêve a tourné court. Le studio Dimension Films, soucieux de limiter les coûts, a préféré laisser tomber ce projet ambitieux au profit de suites direct-to-video plus économiques mais largement décriées. À la place, on a vu surgir « Hellraiser: Deader », adaptation tiède d’un scénario sans lien véritable avec la franchise originale.
À travers cette décision économique, beaucoup y voient aujourd’hui un tournant manqué pour une saga qui aurait pu regagner ses lettres de noblesse grâce à des idées neuves et un respect renouvelé pour son univers initial.
L’héritage inachevé d’une franchise malmenée
Alors qu’un reboot signé Bruckner en 2022 tente timidement d’effacer les errements du passé, difficile de ne pas se demander ce qu’aurait donné ce fameux « Lament ». Les propositions de Briggs — faire d’une ville entière un artefact démoniaque ou mettre enfin en avant le personnage trop longtemps sous-exploité de Leviathan — avaient tout pour raviver la flamme. Mais dans un contexte où le recyclage prime souvent sur l’audace créative, le public n’aura jamais eu droit à ce spectacle inespéré… À moins qu’un jour, Hollywood ne décide enfin de rouvrir cette boîte interdite.