Selon une étude, les plans d’élimination du CO2 ne seront pas suffisant pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris
Il existe un écart considérable entre ce que les nations se sont engagées à faire et ce qui est nécessaire pour limiter le réchauffement à 1,5 °C.
Tl;dr
- Des recherches de l’UEA indiquent que les plans actuels de suppression du carbone sont insuffisants pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris.
- Il existe un fossé de 3,2 milliards de tonnes de CO2 entre les objectifs et les plans actuels.
- Des méthodes innovantes de suppression du carbone doivent être davantage explorées et mises en œuvre.
- Nous devons basculer vers une société de coopération mondiale pour combler l’écart d’émissions.
La crise climatique va-t-elle échapper à notre contrôle ?
Selon de nouvelles recherches, la crise climatique mondiale prend des proportions inquiétantes. Réalisée par l’Université d’East Anglia (UEA), l’étude souligne l’insuffisance des plans de suppression du carbone actuels pour atteindre les objectifs énoncés par l’accord de Paris. D’après cette étude, les mesures prises jusqu’à présent sont incapables de limiter le réchauffement climatique mondial à 1,5° C.
Un fossé de 3,2 milliards de tonnes de CO2 à combler
Les scientifiques de l’UEA sont parvenus à cette conclusion après avoir estimé l’« écart d’émissions » entre les plans de protection climatique de diverses nations et ce qui est réellement nécessaire pour atteindre cet objectif. Ils ont découvert un écart considérable de 3,2 milliards de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) entre les plans actuels de suppression du carbone et ce qui serait nécessaire d’ici 2050 pour éviter les pires effets du réchauffement climatique.
Des mesures plus audacieuses requises
Des options novatrices de suppression du carbone, comme des systèmes de filtration avancés et l’altération améliorée des roches, doivent être davantage discutées et mises en œuvre. Aujourd’hui, elles ne représentent que 0,002 milliard de tonnes de CO2 par an, bien loin des 3 milliards de tonnes obtenues grâce aux options traditionnelles. « Il est clair que sans une réduction rapide des émissions vers le zéro, tous secteurs confondus, la limite de 1,5° C ne sera atteinte en aucun cas », a prévenu l’auteur principal de l’étude, Dr William Lamb.
Vers une coopération mondiale
L’étude appelle à un changement radical de paradigme. « Les pays ont besoin de plus de conscience, d’ambition et d’action pour augmenter les méthodes d’élimination du dioxyde de carbone, en parallèle à d’importantes réductions d’émissions, pour réaliser les aspirations de l’Accord de Paris », a déclaré la co-auteur Dr. Naomi Vaughan. Ce défi peut être relevé si les gouvernements du monde entier travaillent ensemble pour réduire la demande mondiale en énergie, une démarche favorisée par un changement de comportement initié politiquement. Alors, avons-nous encore une chance de lutter contre le réchauffement climatique ? Peut-être. En tout cas, il va falloir faire preuve de beaucoup plus de courage et de coopération.