Ryan Reynolds, déconcerté par un choix de tournage sur ce flop au box-office

Image d'illustration. BuriedVersus Entertainment / PR-ADN
L’acteur Ryan Reynolds a récemment exprimé son incompréhension face à un choix de tournage qui a marqué l’échec commercial d’un film dans lequel il a joué, revenant sur les circonstances ayant contribué à cette déconvenue au box-office.
Tl;dr
- Tout le film se déroule dans un cercueil.
- Reynolds ignore pourquoi le tournage a eu lieu en Espagne.
- Succès international malgré un échec aux États-Unis.
Un huis clos oppressant : « Buried » et son décor unique
Au cœur du thriller « Buried », signé Rodrigo Cortés, on trouve un concept radical : tout se passe à l’intérieur d’un cercueil. Pendant 95 minutes, la caméra ne quitte pas ce petit espace où Paul Conroy, incarné par Ryan Reynolds, lutte pour sa survie après avoir été kidnappé en Irak. Avec pour seuls accessoires un téléphone portable et un briquet, le personnage tente désespérément de négocier sa libération et d’alerter les autorités américaines, tandis que l’angoisse monte au fil des minutes. La scène où il est mis en attente par le Département d’État américain, alors même que l’air lui manque, reste l’un des moments forts du film.
Un tournage en Espagne qui interroge encore Ryan Reynolds
Ce qui intrigue toujours Ryan Reynolds, c’est le choix de tourner ce huis clos à Barcelone. L’acteur canadien n’a jamais compris pourquoi Cortés, réalisateur espagnol, tenait tant à filmer sur ses terres, alors que l’action aurait pu être tournée dans n’importe quel endroit confiné — « Cela aurait pu être mon salon ! Je me serais fait un plaisir d’accueillir l’équipe », ironise-t-il aujourd’hui. Poussé à la confidence lors du dernier TIFF (Toronto International Film Festival), Reynolds a même révélé avoir répondu sans détour à la proposition du metteur en scène : une semaine supplémentaire de répétitions dans une boîte fermée ? « Va te faire foutre. », lâcha-t-il sans filtre. Selon lui, impossible de répéter ce genre de tension : il faut la vivre, tout simplement.
L’expérience éprouvante derrière la caméra
Le tournage s’est étalé sur seize jours, tous passés entre quatre planches. Ce défi extrême a forgé une atmosphère quasi-théâtrale, rendant chaque minute authentique. Pour capter ces instants, le réalisateur et le chef opérateur Eduard Grau ont rivalisé d’ingéniosité : angles inédits, jeux de lumière… tout pour renouveler visuellement un espace minuscule.
Bilan mitigé aux États-Unis, reconnaissance internationale ailleurs
Avec seulement 2 millions de dollars de budget, « Buried » a connu un lancement discret outre-Atlantique et n’a rapporté qu’un million sur le sol américain — un chiffre décevant pour les producteurs. Pourtant, à l’étranger, le film a trouvé son public et engrangé plus de 21 millions au total. Certains critiques majeurs, comme Roger Ebert, ont salué la créativité et la tension suffocante du scénario :
- Panique constante liée au manque d’air.
- Mise en scène inventive malgré l’espace restreint.
- Pessimisme assumé, mais captivant.
Si l’expérience fut éprouvante pour son acteur principal (« Plus jamais ça ! » assure-t-il), elle demeure une prouesse cinématographique atypique — une curiosité qui divise, mais ne laisse pas indifférent.