Le final controversé de Marty Supreme sème la discorde chez les cinéphiles

Image d'illustration. Marty SupremeA24 / PR-ADN
La conclusion du film Marty Supreme suscite de vifs débats parmi les cinéphiles. Jugée controversée, cette fin surprenante provoque une véritable fracture au sein du public, chacun défendant avec passion sa propre interprétation du dénouement.
Tl;dr
- Le film « Marty Supreme » divise profondément les spectateurs.
- La fin ambiguë suscite débats et interprétations variées.
- Le personnage principal, Marty, reste controversé jusqu’au bout.
Un phénomène qui secoue la cinéphilie
Qui aurait cru que le long-métrage de Josh Safdie, « Marty Supreme », deviendrait à ce point un véritable sujet de discorde ? Tandis que l’année 2025 s’achève, le film impose sa présence, aussi bien dans les salles obscures que sur les réseaux sociaux. Tout a démarré bien avant sa sortie, avec des campagnes promotionnelles aussi audacieuses qu’insolites – blimp orange dans le ciel de Los Angeles, escalade du Sphere de Las Vegas par la vedette principale… Il n’en fallait pas plus pour réveiller la question : Timothée Chalamet mérite-t-il vraiment le statut de nouvelle icône hollywoodienne ?
Marty Mouser : antihéros moderne ou simple imposteur ?
Dans « Marty Supreme », l’interprétation de Chalamet fascine autant qu’elle agace. Son personnage, Marty Mouser, arpente le monde du tennis de table des années 1950 avec une arrogance assumée. Au fil du récit, il repousse ses proches – son complice Wally (Tyler the Creator), son amante enceinte Rachel (Odessa A’zion), l’ami et associé Dion (Luke Manley), et même l’actrice déchue devenue conquête, Kay Stone (Gwyneth Paltrow). Malgré ses frasques, il accède à une finale au Japon contre son rival juré Koto Endo (Koto Kawaguchi), pour finalement revenir chez lui vaincu dans tous les sens du terme.
Mais c’est bien la séquence finale qui cristallise toutes les tensions : Marty fond en larmes devant son nouveau-né après avoir longtemps nié sa paternité. Doit-on y voir une rédemption sincère ou une réaction superficielle ?
Lignes de fracture autour d’une fin déconcertante
Sur X (ex-Twitter) et ailleurs, les opinions fusent. Plusieurs voix, dont celle de la journaliste Candice Frederick, qualifient cette conclusion d’émotionnellement injustifiée. Pour elles, impossible d’adhérer à la soudaine métamorphose d’un homme aussi détestable. D’autres observateurs rapprochent cette scène des adieux poignants vus dans « Call Me By Your Name », également porté par Chalamet – mais sans trouver la même authenticité.
La controverse ne s’arrête pas là. Certains critiques avancent plutôt que ces larmes ne sont que l’expression d’un regret égoïste : Marty pleurerait moins par amour que par peur d’abandonner une vie d’insouciance.
Pour résumer les grandes tendances, on peut distinguer trois lectures principales :
- Marty reste irrémédiablement cynique, incapable de réel changement.
- L’émotion est présente, mais motivée par la perte de liberté.
- L’effondrement final n’est qu’un début vers une lente évolution intérieure.
Derrière le tumulte : un film qui refuse la simplicité
Ce qui ressort au fond, c’est le refus de « Marty Supreme » d’apporter des réponses claires. L’ambiguïté qui entoure sa conclusion en fait un objet de débat passionné – preuve que, parfois, le cinéma se nourrit autant des désaccords que des certitudes. Le film est désormais à l’affiche et continue d’alimenter discussions et polémiques : une réussite à sa manière.