Pourquoi Amazon a annulé Honey Bunny et Diana, les spin-offs de Citadel ?

L’univers tentaculaire de Citadel se heurte à la réalité budgétaire du streaming.

L’ère des franchises à gros budgets s’essouffle

S’il fut un temps où les studios rivalisaient d’audace pour créer leur propre univers cinématographique, l’engouement s’est manifestement émoussé. L’exemple le plus récent ? Celui de la série télévisée Citadel sur Amazon Prime Video. Annoncée comme une franchise mondiale ambitieuse, portée par les réalisateurs à succès Joe et Anthony Russo, elle devait incarner le prochain grand phénomène du streaming. Mais après une première saison remarquée, deux projets dérivés — Citadel: Honey Bunny et Citadel: Diana — viennent d’être stoppés net.

Entre ambition et réalité économique

Derrière cette décision, un constat brutal : le coût pharaonique de la production. Selon Variety, Citadel est devenue la deuxième série la plus chère de l’histoire. Pourtant, même sous la bannière d’une des entreprises les plus puissantes au monde, la plateforme de streaming Amazon Prime Video n’a pu maintenir son cap initial. Ce scénario n’est pas isolé : de nombreux services sabrent désormais dans leurs programmes coûteux, privilégiant rentabilité et maîtrise des risques. D’ailleurs, un coup d’œil vers des productions comme The Wheel of Time, elles aussi contraintes par leur budget, en dit long sur la nouvelle donne du secteur.

Séries dérivées annulées… mais pas tout à fait perdues !

Face à ces coupes budgétaires, les créateurs n’ont pas totalement abandonné leurs histoires secondaires. Les intrigues initialement prévues pour les deux spin-offs seront finalement réintégrées dans la trame principale dès la saison 2 prévue pour 2026. La confirmation est venue de Vernon Sanders, responsable des séries chez Amazon MGM Studios, soulignant une volonté d’offrir tout de même aux fans une continuité narrative. Un choix qui a surpris nombre d’aficionados, tant le projet initial misait sur une expansion géographique inédite du récit.

Nouvelles priorités pour le streaming mondial

Cet épisode illustre une tendance lourde : seuls quelques géants comme Netflix ou Disney+ semblent désormais capables d’assumer le pari des séries événementielles à très gros budgets. Partout ailleurs, les ambitions se revoient à la baisse. Pour mieux comprendre ce tournant, l’ancienne dirigeante Jen Salke résumait ainsi les arbitrages internes : « La conviction créative doit être forte… mais il faut souvent avoir raison. »

En somme, voici ce que retiennent aujourd’hui les dirigeants du secteur :

• Maitriser les coûts de production
• S’adapter rapidement aux retours du public et aux résultats économiques
• Savoir abandonner les projets devenus trop risqués financièrement

Finalement, l’époque où chaque plateforme rêvait de son propre Marvel Cinematic Universe semble bien révolue.