Pour Mark Zuckerberg, la superintelligence artificielle est en approche : ce que Meta prévoit pour votre quotidien

Image d'illustration. Représentation abstraite d ia avec données numériques vibrantesADN
Mark Zuckerberg estime que l’intelligence artificielle atteindra bientôt un niveau de superintelligence. Selon Meta, cette avancée pourrait transformer en profondeur le quotidien des utilisateurs et susciter de nouveaux enjeux pour l’ensemble du secteur technologique.
Tl;dr
- Zuckerberg prédit l’essor imminent de la superintelligence IA.
- Les lunettes connectées deviendraient notre interface principale.
- Des inquiétudes éthiques et de sécurité persistent autour de Meta.
L’IA selon Zuckerberg : entre promesse d’émancipation et nouveaux risques
À quelques heures de la publication des résultats financiers de Meta, Mark Zuckerberg s’est fendu d’un manifeste remarqué sur l’avenir de l’intelligence artificielle. Le patron du géant californien y affirme que l’humanité est sur le point d’atteindre le stade de la « superintelligence », accessible, selon lui, grâce à une nouvelle génération de lunettes connectées intelligentes. Voilà qui n’étonnera personne au vu des récentes annonces produits comme les Oakley Meta HSTN ou les Ray-Ban Meta, mais l’ambition affichée se veut bien plus large.
Les lunettes intelligentes au cœur du virage technologique
Dans cette vision, les lunettes — capables de « voir ce que nous voyons » et d’« interagir avec nous tout au long de la journée » — s’imposeraient bientôt comme nos « principaux dispositifs informatiques ». Un pari évident pour Meta, dont le modèle repose désormais sur deux piliers : l’IA générative et les équipements portables. Les nouvelles lunettes Oakley Meta HSTN, proposées à 499 dollars, illustrent parfaitement cette stratégie en visant une clientèle technophile sportive, tout en offrant un bond technique par rapport aux modèles précédents.
Course mondiale à la superintelligence : ambitions et rivalités
L’enjeu ne concerne cependant pas que la technique. Tandis que Zuckerberg promeut un futur où chacun gagnera en pouvoir d’agir grâce à une IA personnalisée, il prend soin de distinguer sa vision de celle d’autres acteurs majeurs du secteur. Il cible notamment ceux qui verraient dans la superintelligence un outil centralisé pour automatiser massivement le travail humain — allusion claire à des rivaux comme OpenAI, dont le PDG Sam Altman a récemment comparé le développement du prochain modèle GPT à rien moins que le projet Manhattan.
Au passage, il convient de rappeler que cette dynamique s’accompagne d’investissements colossaux : rachat partiel (49%) de la société Scale AI pour 14,3 milliards de dollars ou encore campagnes agressives pour attirer les meilleurs talents.
Nouveaux défis éthiques et bataille autour de l’open source
Reste la question épineuse des « sujets inédits liés à la sécurité », qu’il concède sans vraiment trancher : doit-on ouvrir ces technologies ou renforcer leur contrôle ? La réponse demeure floue. Paradoxalement, si l’on croit les propos officiels, le LLM maison Llama serait open source — une affirmation contestée par certains experts qui jugent les licences restrictives.
Face à ces incertitudes, des voix comme celle de Mike Proulx, analyste chez Forrester, tempèrent l’enthousiasme affiché. Pour lui, si l’idée d’une IA au service des individus séduit sur le papier — ou à travers les verres teintés des Ray-Ban Meta — la réalité montre déjà un mouvement vers la substitution humaine dans nombre d’entreprises. Se pose alors une question cruciale : « L’éthique des développeurs pèsera-t-elle réellement face aux intérêts économiques ? La simple confiance ne suffira plus. »
Voici ce qui pourrait changer avec cette évolution :
- Démocratisation potentielle d’une superintelligence personnalisée dans nos vies quotidiennes.
- Tensions grandissantes entre ouverture technologique et protection commerciale.
- Sensibilité accrue aux impacts sociaux et humains sous-jacents.
Tandis que le géant américain poursuit son virage vers l’intelligence artificielle aussi résolument qu’il avait misé sur le métavers en 2021, il reste à voir si cette fois-ci, ambition rime avec acceptabilité sociale et bénéfices partagés.