Google dit oui à la régulation européenne de l’intelligence artificielle

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Par Jordan Servan,  publié le 31 juillet 2025 à 12h00.
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Image d'illustration. GoogleADN

Contrairement à Meta, Google choisit de signer le « Code de Conduite » proposé par l’Union européenne pour encadrer l’IA.

Tl;dr

  • L’Union européenne avance avec un « Code de Conduite » pour préparer les entreprises aux futures règles de l’AI Act.
  • Google soutient ce cadre avec des réserves, tandis que Meta refuse, critiquant un excès de régulation.
  • Les règles entreront en vigueur dès 2025, mais la conformité totale s’étalera jusqu’en 2031, avec un équilibre délicat entre innovation et contrôle.

L’Europe trace sa voie sur l’intelligence artificielle

Alors que le débat sur la régulation de l’intelligence artificielle anime la planète tech, l’Union européenne marque une nouvelle étape. Après avoir adopté en 2024 un texte phare, le AI Act, Bruxelles propose désormais un « Code de Conduite » non contraignant. Son objectif : préparer les entreprises à la mise en œuvre progressive des futures obligations.

Des géants du numérique divisés face au Code

Le paysage se scinde chez les poids lourds américains : d’un côté, Google a annoncé qu’il allait signer ce nouveau cadre. Sur son blog officiel, la firme californienne a toutefois exprimé quelques réserves quant à la portée du texte : « Même si la version finale du Code soutient mieux les objectifs d’innovation et économiques européens qu’à ses débuts – et nous apprécions d’avoir pu soumettre nos commentaires – nous restons préoccupés par le risque que l’AI Act et le Code freinent le développement et le déploiement de l’IA en Europe ». De l’autre côté, Meta, par la voix de son responsable mondial des affaires publiques, Joel Kaplan, refuse tout net de s’y associer, dénonçant un excès de zèle réglementaire : « L’Europe fait fausse route sur l’IA », martèle-t-il.

Un calendrier étalé sur près d’une décennie

Contrairement à la prudence américaine, où la réflexion sur un cadre légal n’en est qu’à ses balbutiements, l’UE affiche sa volonté d’avancer vite. Pourtant, les échéances fixées s’étendent sur plusieurs années : dès le 2 août 2025, les règles concernant les modèles d’IA à usage général (GPAI) entreront en vigueur. Mais tous les modèles déjà commercialisés bénéficieront d’un délai supplémentaire pour se mettre en conformité totale avant août 2027. Selon le calendrier actuel, certaines évaluations et mesures coercitives ne seront pas effectives avant août 2031.

L’Europe pionnière… mais sous tension

Dans ce contexte mouvant, certains experts saluent la démarche proactive des institutions européennes. D’autres pointent cependant un équilibre fragile entre innovation et encadrement strict. Entre attentes économiques et ambitions éthiques affichées par Bruxelles, une question demeure : jusqu’où aller sans freiner la course mondiale à l’IA ? Les choix opérés par des acteurs comme Google ou Meta, chacun à leur manière, témoignent du caractère hautement stratégique – et polémique – de cette régulation inédite.

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