Pornhub : un premier rapport de transparence explicite sa lutte contre le contenu illégal
Les géants de la tech se doivent aujourd'hui, ou presque, de faire acte de transparence sur leurs méthodes internes. C'est le cas aujourd'hui de la célèbre plate-forme Pornhub.
Pornhub a supprimé énormément de contenu et entreprise un certain nombre de changements importants en décembre dernier après que le New York Times a rapporté que sa politique laxiste permettait de monétiser des vidéos de viols et d’exploitation d’enfants. Aujourd’hui, le site publie son tout premier rapport de transparence, l’occasion de découvrir les pratiques de modération en place et les signalements reçus de janvier à décembre 2020.
Porhub publie son premier rapport de transparence
Apparemment, Pornhub aurait supprimé 653 465 contenus violant ses directives. Cela inclut des vidéos représentant des mineurs et des actes non consentis, comme le revenge-porn ou autre divulgation de données personnelles. La plate-forme a aussi supprimé des vidéos contenant de la violence animale.
Le site explique aussi comment il gère les contenus avec abus sexuel sur des enfants (CSAM). Pornhub détecte les CSAM sur son site via des efforts intensifs de modération et des demandes transmises par le National Center for Missing and Exploited Children. Le centre a ainsi soumis plus de 13 000 CSAM potentiels l’année dernière, avec 4 171 contenus uniques, les autres étant des duplicats.
L’occasion d’en apprendre davantage sur ses méthodes de lutte contre les contenus illégaux
Quant à la modération du contenu opérée avant publication, Pornhub explique utiliser plusieurs technologies de détection. En 2020, la plate-forme a passé toutes les vidéos présentes sur ses serveurs à l’outil CSAI Match de YouTube, la technologie propriétaire de la firme de Mountain View pour identifier les images d’abus sexuel sur enfant. La plate-forme les a aussi soumises à l’outil PhotoDNA de Microsoft, conçu dans le même objectif. Pornhub continuera d’utiliser les deux technologies pour scanner toutes les vidéos qui arrivent sur ses serveurs. En outre, le site utilise l’API Content Safety de Google, le logiciel d’empreinte digitale numérique MediaWise – pour scanner les nouveaux contenus des utilisateurs contre des contenus précédemment identifiés comme offensants – et Safeguard, sa propre technologie de reconnaissance d’images visant à détecter les CSAM et autres actes non consentis.
En février dernier, l’entreprise annonçait aussi qu’elle faisait appel à une société tierce pour vérifier les identités des créateurs de contenus. La plate-forme avait pris la décision de supprimer tous les contenus non vérifiés et de bannir les téléchargements suite à l’article du New York Times et peu après, Mastercard et Visa empêchaient les paiements vers Pornhub. Visa a recommencé à les accepter pour certains sites de MindGeek – la maison-mère de Pornhub – qui proposent des vidéos produites par des professionnels aux alentours de Noël mais Pornhub reste banni.