Pluribus : le premier épisode d’Apple TV lève rapidement le voile sur le titre énigmatique

Image d'illustration. PluribusSony Pictures Television / PR-ADN
Le premier épisode de la série Pluribus, disponible sur Apple TV, lève rapidement le voile sur la signification énigmatique de son titre, offrant aux spectateurs des explications claires dès le début du programme.
Tl;dr
- « Pluribus » revisite « E pluribus unum » littéralement.
- Un virus crée une humanité en esprit de ruche.
- Science-fiction inattendue, emmenée par Rhea Seehorn.
Une série au titre révélateur et aux allures trompeuses
Dès son générique stylisé – « PLUR1BUS » – la nouvelle création de Vince Gilligan, maître d’œuvre derrière Breaking Bad et Better Call Saul, pose la question du sens. Le clin d’œil à la devise latine « E pluribus unum » (De plusieurs, un) ne saurait passer inaperçu, tant cette formule habite l’imaginaire américain depuis 1776. Pourtant, le spectateur découvrira rapidement que la série d’Apple TV ne s’arrête pas à ce simple héritage symbolique.
D’un scénario attendu à une bascule saisissante
Le pilote s’ouvre sur ce qui ressemble, presque machinalement, à une apocalypse pandémique. Mais très vite, l’histoire bifurque : ici, pas de chaos ni de violence incontrôlée. À la place, un phénomène bien plus perturbant s’impose — une mystérieuse « peste venue de l’espace » réécrit tout simplement le cerveau humain pour transformer la population mondiale en une forme de conscience collective, dotée d’une gentillesse inquiétante. La promesse du titre se réalise alors au pied de la lettre : « De plusieurs, un… vraiment. »
L’humanité dévoyée par une bienveillance forcée
La genèse même du projet intrigue. Si « Pluribus » s’affirme désormais comme une œuvre résolument science-fictionnelle, cela n’était pas le plan initial de son créateur. Vince Gilligan, par touches successives, glisse que seule la science-fiction pouvait justifier qu’une personne devienne subitement le centre d’une attention universelle et bienveillante — ce qui aurait paru absurde autrement.
Dans cet univers où tout le monde se montre soudain anormalement aimable envers une seule personne, la tension ne cesse de monter autour de Carol Struka. Cette auteure grincheuse – campée avec brio par Rhea Seehorn, qu’on sent prête à décrocher enfin cet Emmy tant convoité – demeure insensible à l’invasion mentale générale et sert ainsi de repère au spectateur désorienté.
Pistes et enjeux pour la suite ?
Au fil du premier épisode, difficile de ne pas ressentir un malaise devant cette humanité artificiellement soudée – et les réactions paniquées, mais crédibles de Rhea Seehorn achèvent d’enraciner le propos dans le réel. Bien que les bandes-annonces aient semé l’idée d’une « pandémie du bonheur », peu auraient anticipé une telle radicalité dès l’introduction.
Pour ceux que cette dystopie fascinante intrigue déjà : « Pluribus » est disponible sur Apple TV.