Avant Mad Men : le rôle formateur de Jon Hamm avec The Division

The Division offre à Jon Hamm son premier rôle régulier et une expérience décisive dans l’univers télévisuel.

Un tremplin méconnu pour une star future

Bien avant que le nom de Jon Hamm ne devienne synonyme de Don Draper, l’acteur s’essayait à la télévision dans un rôle bien moins emblématique, mais pourtant décisif pour la suite. Retour en 2002 : sur la chaîne Lifetime, la série policière The Division lui offre sa première place régulière au générique. Incarnant le désabusé et chevelu inspecteur Nate Basso au sein d’une brigade majoritairement féminine de San Francisco, Jon Hamm pose alors les premières pierres d’une carrière qui prendra une ampleur insoupçonnée.

Des débuts formatifs et une stabilité rare

À cette époque, difficile d’imaginer l’ascension fulgurante qui attendait celui qui partage alors l’affiche avec une autre future vedette, Taraji P. Henson. Cette dernière campe l’inspectrice Raina Washington, avant de briller plus tard dans The Curious Case of Benjamin Button ou encore Empire. Pour Jon Hamm, ce passage par The Division marque un tournant : « The Division a été mon tout premier rôle régulier dans une série. Taraji Henson aussi, d’ailleurs — qui connaît d’ailleurs un beau moment en ce moment […] Pour la première fois, j’avais enfin une certaine stabilité et une forme de sécurité dans ma carrière, dans ma vie », confiait-il des années plus tard lors d’un entretien avec la Television Academy Foundation. Trois saisons durant lesquelles il apprend les ressorts du travail en équipe… mais aussi les aléas parfois cruels du petit écran.

L’école de la télévision : entre instabilité et persévérance

Le parcours n’est pas sans embûches : bouleversements de casting — comme le départ de son acolyte Tracy Needham — et ajustements soudains sont monnaie courante. Jon Hamm se souvient : « Cela a été une véritable révélation à bien des égards — notamment sur la manière dont fonctionne l’industrie de la télévision, dans son aspect le plus mercantile». Une réalité qu’il retrouvera plus tard sur Mad Men, lorsque des personnages disparaîtront du jour au lendemain.

Pour mieux saisir comment cette période a influencé Hamm, voici ce qu’il en retient principalement :

• Sécurité professionnelle rare : une stabilité précieuse dans une industrie volatile.
• Mise à l’épreuve humaine : apprendre à rebondir malgré les départs inattendus.
• L’importance des opportunités modestes : chaque expérience peut devenir fondatrice.

L’audace payante

Si la série ne deviendra jamais un phénomène ni même un classique du streaming, elle demeure pour son acteur principal un creuset formateur. Refusant tout snobisme vis-à-vis des chaînes ou des formats, Hamm expliquera plus tard avoir rejoint Mad Men chez AMC sans hésiter, alors même que la chaîne était surtout connue… pour diffuser des vieux films ! Comme il le résumait en toute simplicité : « AMC ne produisait pas encore de programmes ; ils se contentaient de diffuser de vieux films. Mais la dernière série dans laquelle je jouais régulièrement était sur Lifetime, donc je n’avais pas vraiment de préférence pour une chaîne en particulier. Du travail, c’est du travail. »

En somme, si Don Draper n’aurait jamais vu le jour sans ces années passées sous le radar de The Division, c’est bien parce que chaque étape — même discrète — peut façonner une trajectoire hors du commun.