Piratage : le héros qui avait stoppé le malware Wannacry, jugé pour piratage
L’informaticien Marcus Hutchins à l’origine de l’arrêt du virus WannaCry, plaide coupable dans une affaire de piratage.
Marcus Hutchins, alias Malware Tech, est connu pour avoir contribué à stopper le virus WannaCry. Cependant, il est aussi accusé d’avoir conçu un logiciel qui avait pour mission d’attaquer le système bancaire en 2014 et 2015. L’informaticien a plaidé coupable dans cette affaire. Explications.
L’informaticien qui a stoppé le virus de WannaCry accusé dans une histoire de piratage
L’informaticien Marcus Hutchins est surtout connu pour avoir contribué à stopper l’attaque informatique mondiale Wannacry en 2017. Celle-ci avait affecté pas moins de 300 000 ordinateurs dans 150 pays. Les États-Unis avaient alors estimé que cette attaque, qui avait coûté des milliards, avait été orchestrée par la Corée du Nord.
C’est dans une histoire moins reluisante que le jeune expert britannique est impliqué. Les États-Unis l’accusent de piratage, plus particulièrement d’avoir participé à la création du trojan bancaire Kronos, un malware qui cible les banques depuis 2014. Au final, Marcus Hutchins a été inculpé de six chefs d’accusation.
L’arrestation du jeune informaticien de 24 ans durant l’été 2017 avait secoué le monde de la sécurité informatique, d’autant plus que ce dernier bénéficiait d’une aura très positive après ses actions pour enrayer WannaCry.
Marcus Hutchins risque dix ans de prison
Marcus Hutchins passait alors pour un jeune génie ayant été capable d’enrayer les progrès du ransomware WannaCry qui avaient paralysé pas mal de services publics et d’entreprises. Le site Zdnet croit savoir que le britannique a plaidé coupable pour deux charges. Pour chacune d’entre elle, il risque cinq ans de prison.
A noter que le gouvernement américain a accepté d’abandonner les autres charges pesant contre lui. Déjà, en 2017, Marcus Hutchins avait été libéré sous caution. Son arrestation met en lumière l’activité très borderline de certaines des activités des hackers, bien souvent à la limite de la légalité.
Le jeune homme a quant à lui indiqué sur son site internet regretter ses actions et accepter « l’entière responsabilité de mes erreurs. J’ai mûri et depuis, j’ai utilisé de façon positive les mêmes compétences dont j’avais fait mauvais usage il y a plusieurs années ».