Rosetta : Philae fait toujours la sourde oreille
La première tentative des ingénieurs de l’ESA pour reprendre contact avec le robot Philae s’est révélée infructueuse.
Comment réagiriez-vous après presque 5 mois de sieste prolongée si on venait vous secouer pour vous réveiller ? Vous auriez du mal à quitter votre lit douillet n’est-ce pas ? C’est exactement ce qui arrive actuellement avec le robot Philae, endormi sur la comète Tchouri depuis la mi-novembre 2014 et qui peine à répondre aux sollicitations des ingénieurs de l’ESA.
Philae ne répond pas
Hier, nous vous parlions de l’ambition des chercheurs de l’Agence Spatiale Européenne de reprendre contact avec Philae dès ce matin. Avant de réveiller complètement le robot, l’ESA voulait tout d’abord connaître l’état général de ce dernier et surtout celui de ses batteries, principale source des inquiétudes des scientifiques.
L’optimisme qui était de mise hier commence doucement à glisser vers des idées plus sombres car la première tentative de prise de contact effectuée ce matin s’est révélée infructueuse. Le robot, qui n’a émis aucun signal depuis le 15 novembre n’a toujours pas donné signe de vie. Mais ce premier échec n’entame en rien la motivation des équipes de l’ESA.
Attendre d’être proche du soleil
Apparemment, Philae n’aurait toujours pas emmagasiné assez d’énergie pour répondre aux sollicitations du centre de contrôle de l’ESA. Il faudra sans doute attendre encore quelques semaines que la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko se rapproche du soleil pour que les panneaux solaires du robot reçoivent enfin assez d’énergie.
For @philae2014 to wake up needs to be above -45ºC & receive 5.5watts solar power. Communication needs more power! http://t.co/4XsNQz6QgD
— ESA Rosetta Mission (@ESA_Rosetta) March 12, 2015
Une solution à double tranchant car à mesure que Tchouri se rapprochera de l’astre solaire, sa surface se réchauffera et des explosions de gaz pourraient survenir. De quoi endommager Philae, mais surtout soulever de la poussière qui pourrait alors retomber sur les panneaux solaires du robot et rendre son rechargement encore plus compliqué.
Quoi qu’il en soit, les ingénieurs de l’ESA ne baissent pas les bras et affirment que des tentatives de réveil allaient être effectuées « deux fois par jour pendant une semaine » selon le centre d’opérations du CNES de Toulouse.