Ondes gravitationnelles : il y a 100 ans, Einstein avait déjà raison
Hier, une équipe de scientifiques internationale a annoncé une nouvelle détection d'ondes gravitationnelles, prédites par Albert Einstein il y a 100 ans.
La première détection d’une onde gravitationnelle a été dévoilée au monde au mois de février dernier. Un moment historique après 40 ans de recherche. Une deuxième détection a été effectuée, toujours à l’aide de la même technologie, le laser américain Ligo.
Une deuxième détection d’une onde gravitationnelle annoncée
C’est dans le cadre de la 228ème conférence de l’American Astronomical Society, se déroulant à San Diego du 12 au 16 juin, qu’une nouvelle détection d’une onde gravitationnelle a été dévoilée. Elle a été détectée le 26 décembre dernier grâce aux deux détecteurs situés à 3000 kilomètres l’un de l’autre (l’un à Livingston, dans l’Etat de Louisiane et l’autre à Hanford, dans l’Etat de Washington), qui constituent l’instrument Ligo (Laser Interferometer Gravitational-Wave Observatory).
La première détection de ces ondes chères à Einstein avait eu lieu au mois de septembre 2015 mais cette découverte historique n’avait été annoncée qu’au mois de février dernier. Les scientifiques ont précisé que ces nouvelles ondes gravitationnelles ont été créées par la fusion de deux énormes trous noirs, 14 et 8 fois plus denses que le Soleil et d’un diamètre inférieur à 100 kilomètres, qui a eu lieu il y a 1,4 milliard d’années.
Des instruments toujours plus sensibles
La détection de ces ondes gravitationnelles est devenue possible grâce à l’amélioration des deux détecteurs utilisés, effectuée avant la détection de la première vague. Le Ligo est d’ailleurs en train de subir de nouvelles modifications lui permettant d’être plus sensible et d’atteindre de 1,5 à 2 fois plus de volume de l’univers. En outre, un autre détecteur baptisé Virgo, est installé en Italie. Actuellement en maintenance, il devrait bientôt redémarrer pour assister les deux détecteurs américains.
Les scientifiques sont confiants quant à l’avenir de cette technologie pour détecter d’autres ondes gravitationnelles. « Avec les détections de ces deux phénomènes de forte intensité en quatre mois pour notre première campagne d’observation, nous pouvons commencer à faire des prédictions sur la fréquence possible de détection d’ondes gravitationnelles à l’avenir« , indiquait le directeur adjoint du Ligo, Albert Lazzarini, de l’Institut de Technologie de Californie.