OCS pourrait se faire racheter par Canal+
La chaîne cryptée Canal+ est en négociations exclusives pour acquérir OCS, le deuxième plus grand service de télévision payante en France.
Si le groupe français spécialisé dans les contenus Vivendi, société mère de Canal+, détient déjà 33,3% d’OCS, la branche de télévision payante d’Orange, et distribue le service sur sa plateforme dans le cadre de son bouquet de câbles depuis 2011, un rachat total est en discussion depuis plusieurs semaines a l’approche de la fin du contrat avec HBO et l’annonce d’un partenariat longue durée entre Warner Bros Discovery et Amazon Prime Video. L’acquisition devrait regrouper OCS et Orange Studio, les divisions cinéma, télévision et télévision payante d’Orange.
Canal+ Enters Exclusive Negotiations to Acquire France’s Second Biggest Pay TV Group OCS https://t.co/BODohdRLRM
— Variety (@Variety) November 17, 2022
Alors que Canal+ s’est engagé à maintenir le personnel d’OCS, certains dirigeants craignent qu’OCS et Orange Studio ne connaissent le même sort que TPS, un autre groupe de télévision payante racheté par Canal+ en 2007 et qui a fait faillite cinq ans plus tard.
Canal+ veut concurrencer les géants du streaming avec OCS
L’opération sera soumise à l’approbation des autorités antitrust. En 2011, la commission anti-trust a bloqué la tentative de Canal+ de fusionner avec OCS et de lancer une chaîne de télévision payante premium, mais c’était avant que le marché français ne soit modifié par l’arrivée des services de streaming. Netflix revendique à lui seul plus de 13 millions d’abonnés en France, devant Canal+ qui en compte 9,6 millions localement, et OCS avec 2,9 millions d’abonnés.
La santé financière d’OCS n’est pas au beau fixe
Pour mémoire, OCS, lancé en 2008, est le deuxième groupe de télévision payante en France, derrière Canal+. Il a d’abord été considéré comme un rival de Canal+, car il a investi massivement dans le contenu premium pour recruter des abonnés. Son accord pluriannuel coûteux avec HBO a permis à OCS de maintenir sa base d’abonnés et de rester à flot pendant plusieurs années, mais le groupe de télévision payante n’a jamais réussi à devenir financièrement viable.