NASA : voici la photo la plus proche d’une éruption solaire jamais prise par l’homme
La sonde Parker Solar Probe a capturé une photo extrêmement difficile à prendre en temps normal : celle d’un jet coronal. Il s’agit d’une structure de plasma renvoyée, qui fait suite à des mini-éruptions ayant lieu au-dessus des tâches solaires.
On peut dire que la sonde Parker envoyée par la NASA pour étudier la couronne solaire fait plutôt bien son travail, l’appareil étant parvenu à s’approcher à des distances plus proches de l’astre que les précédentes sondes. Parker Solar Probe, qui a réalisé son premier vol le 11 novembre dernier, a pu ainsi collecter bon nombre d’informations.
La sonde Parker Solar Probe capture en photo un jet solaire
La NASA a recueilli ces dernières la semaine dernière, avec de bonnes surprises à l’intérieur. Ainsi, on retrouve une très belle photo prise par l’imageur spécial de Parker, qui permet notamment d’identifier assez clairement la couronne solaire. Mais ce n’est pas tout, puisque l’on peut y voir un jet coronal.
Celui-ci peut être assimilé à une boucle de gaz et de plasma de la couronne, où l’activité magnétique y est importante. Les électrons qu’on peut y voir brillent généralement de manière intense. Si des images de jets coronaux ont déjà été prises par le passé, celle-ci se démarque par sa netteté.
Our @NASASun mission, Parker Solar Probe, is flying closer to the Sun than any spacecraft before, speeding through the corona & collecting never-before-seen data with four cutting-edge science instruments. Now, it's time to start solving solar mysteries: https://t.co/3WbedPsfJH pic.twitter.com/ndUz9uTRXg
— NASA (@NASA) December 13, 2018
Une image du jet coronal d’une rare qualité
De plus, l’image a été prise à une distance plus proche, en l’occurrence à 27,2 millions de kilomètres du Soleil au moment de l’éruption. On voit aussi sur cette photo la planète Mercure, représentée par un point blanc.
Si cet exploit a été possible, c’est que la sonde Parker bénéficie d’une protection thermique qui lui permet de résister à des températures extrêmes. Et l’appareil pourrait bien aller plus loin dans ses captures d’image, son prochain survol étant prévu le 4 avril 2019.
Nour Raouafi, chercheur de la NASA, a précisé les choses : « Nous ne savions pas à quoi nous attendre si près du Soleil, jusqu’à ce que nous obtenions les données, et nous verrons probablement par la suite de nouveaux phénomènes ».