MercurySteam évoque son association avec Nintendo
Enric Alvarez du studio espagnol MercurySteam Entertainment explique les différences entre les éditeurs japonais et occidentaux.
Après avoir oeuvré pendant plus de cinq ans sur la franchise Castlevania de Konami avec un reboot via la série Lords of Shadow, MercurySteam a été missionné l’année dernière par Nintendo pour offrir une seconde jeunesse à Metroid II avec un remake sur Nintendo 3DS. Le succès commercial de Metroid : Samus Returns a permis au studio basé à San Sebastián de los Reyes (une commune espagnole de la Communauté de Madrid) de gagner encore plus en popularité et d’envisager une nouvelle collaboration avec l’éditeur japonais.
L’équipe de développement est d’ailleurs fan de la vision de la firme de Kyoto comme l’a récemment expliqué le cocréateur Enric Alvarez : “Tout ce qui intéresse Nintendo, c’est la qualité, la finition, et la satisfaction des joueurs. Le reste est secondaire et on ne retrouve pas ça lorsque l’on travaille avec un éditeur occidental, car il y a toujours des contraintes de temps, une pression constante. Il y a toujours de la pression lorsque de telles sommes d’argent sont en jeu, il y a toujours quelqu’un d’inquiet à propos de cet argent. Mais c’est l’une des grandes différences que nous avons constatées avec le Japon, c’est la qualité qui compte.”
MercurySteam aurait pu disparaître en 2005
Bien avant les années à succès du studio espagnol, Enric Alvarez a confié à nos confrères de DualShockers que MercurySteam Entertainment était en passe de fermer ses portes en 2005 avant un événement totalement inattendu : “Quand nous étions sur le point de disparaître, nous avons créé une petite démo basée sur une séquence du film L’Exorciste. À l’époque, les mecs d’Epic Games montraient leur nouveau jeu Gears of War à la presse et nous avons vu quelques images d’un monstre. Toute de suite, nous avons dit : ‘Hé, nous pouvons faire ça aussi, faisons-le’, et nous avons produit un impressionnant prototype avec un visuel de dingue. Le résultat était si impressionnant, que je me souviens encore qu’un gars de Codemasters nous a dit : ‘ne le montrez à personne d’autre, et venez ici, et venez surtout avec un PC parce que nous ne croyons pas que ce soit quelque chose de réel. Ce jour-là, nous avons sauvé le studio (ndlr : MercurySteam a décroché un contrat chez Codemasters pour travailler sur Clive Barker’s Jericho).”