L’UE entérine le « droit à la réparation » pour les appareils électroménagers
Dès 2021, les fabricants devront fournir à des réparateurs indépendants les pièces permettant de réparer des machines à laver, frigidaires et autres laves-vaisselle. En prime, ils devront garantir la disponibilité de pièces détachées pendant 10 ans.
La BBC relate aujourd’hui l’adoption d’un nouveau règlement au sein de l’Union Européenne visant à rendre nos appareils électroménagers du quotidien plus tenaces et donc plus écologiques. Dès 2021, les fabricants de laves-vaisselle, laves-linge, luminaires et frigidaires devront s’assurer d’une plus longue durée de vie de leurs appareils, tout en fournissant à des réparateurs indépendants les pièces détachées permettant leur réparation 10 ans après leur commercialisation. Les consommateurs qui se sont battus pour ce droit estiment cependant que ces nouvelles directives ne vont pas assez loin puisqu’elles laissent encore un intermédiaire entre le fabricant et son client. Ce « droit à la réparation » est toutefois une bonne avancée qui découle directement des plaintes des consommateurs lorsque leur appareil est en panne une fois la garantie passée.
Des réparations impossibles ou trop coûteuses
Ceux-ci sont incapables de réparer leurs appareils eux-mêmes ou de trouver une réparation qui n’est pas hors de prix, les contraignant ainsi à acheter un nouveau modèle. La manufacture des produits électroménagers ainsi que leur recyclage en fin de vie, si recyclage il y a, est un moteur important de production de gaz à effet de serre et donc de réchauffement climatique. Les nouvelles directives visent également à réévaluer la notation des appareils, 55% des laves-linge étant à titre d’exemple notés A+++. Des machines plus économes en énergie pourrait selon BBC économiser 20 milliards d’euros sur les factures d’électricité européenne à partir de 2030, soit 5% de la consommation électrique de l’UE.
Des antécédents aux États-Unis
« Si les firmes anglaises veulent vendre en Europe après le Brexit, elles devront suivre les nouvelles règles, qui s’appliqueront dès le mois d’avril 2021 » explique le journal anglais. Aux États-Unis, ce ne sont pas moins de 20 États qui travaillent sur une législation similaire. Celle-ci est fortement liée aux mouvement des agriculteurs qui ne peuvent réparer par eux-mêmes leur tracteur John Deere comme l’exposait Motherboard l’année dernière, ces appareils s’étant fortement modernisés et dépendants désormais de logiciels de diagnostic propriétaires. Au Nebraska, ces fermiers réclament eux aussi un right to repair.