Les voyageurs espionnés via le WiFi d’un aéroport canadien
Le Centre de Sécurité des Télécommunications aurait été en mesure d'espionner les voyageurs s'étant connectés aux WiFi de l'aéroport.
L’ancien de la NSA, Edward Snowden, n’en finit plus de dévoiler les documents top secrets de la NSA. Derniers en date, des documents prouvent que le Centre de Sécurité des Télécommunications du Canada a surveillé les voyageurs ayant utilisé les hotspots WiFi de l’aéroport principal du pays. Une fois la connexion effectuées dans l’aéroport canadien, les voyageurs pouvaient ensuite être suivis par le biais de leurs connexions WiFi, à l’hôtel, dans un café, dans un parc… mais aussi dans les aéroports américains. En effet, selon les documents mis en ligne par la chaine CBC, le CSTC aurait mené cette opération en guise de test pour le compte de la NSA.
Pire encore, la quantité de données absorbées par le CSTC serait telle qu’il leur serait possible de consulter des données enregistrées avant même le passage des voyageurs dans les aéroports canadiens concernés. Ronald Deibert, spécialiste en cybersécurité, s’est montré indigné face à cette pratique qu’il dit illégale, « Je ne vois aucune circonstance dans laquelle ce ne serait pas illégal, en vertu de la loi canadienne actuelle, en vertu de notre Charte (des droits et libertés), en vertu des mandats du CSTC »
Une action tout à fait légale selon le CSTC
Le service de renseignement canadien n’a pas tardé à répondre à ces accusations, indiquant vendredi 31 janvier que les lois étaient respectées lorsque des données étaient interceptées via les connexions Internet sans fil des aéroports. Le CST a par ailleurs précisé que l’action ne visait que « les entités étrangères« , dans un « cadre rigoureux de directives ministérielles et de politiques opérationnelles » et « qu’aucun Canadien ni voyageur n’a fait l’objet d’une filature »
Cela dit, cette révélation contredit totalement les déclarations du chef du renseignement canadien. L’an dernier, ce dernier niait un quelconque espionnage des canadiens et affirmait : « Protéger la vie privée des Canadiens est notre principe le plus important«