Les raisons derrière le changement de cap de James Gunn pour l’univers DC après l’annonce de Warner Bros

La stratégie de développement de l’univers DC par James Gunn a récemment connu des ajustements majeurs, modifiant les orientations présentées lors de la première communication officielle de Warner Bros. Ces changements suscitent interrogations et attentes chez les fans du célèbre catalogue super-héroïque.

Une trajectoire en mutation pour l’avenir de DC Studios

L’univers cinématographique de DC Studios ne cesse d’être remodelé sous la direction de James Gunn. Annoncé avec ambition dès 2023, le nouveau plan orchestré par le tandem Gunn – Peter Safran a depuis connu plusieurs ajustements. Si la feuille de route établie au départ couvrait près d’une décennie d’histoires, il s’avère que certaines priorités ont rapidement changé.

Ce n’est pas un secret : la concrétisation de certains films, à l’image de l’adaptation tant attendue de « The Authority », a pris du retard. Lors d’une intervention remarquée sur le podcast « 2 Bears, 1 Cave », le réalisateur est revenu sur les aléas de ce vaste projet, insistant sur une règle désormais intangible : « Je ne lance un tournage que lorsque le scénario est abouti et me séduit vraiment ». Selon lui, une industrie qui multiplie les projets sans scripts solides court à sa perte — un constat sans appel qu’il martèle encore en 2025.

L’influence des succès concurrents et la nécessité d’adapter la stratégie

Le cas spécifique de « The Authority » illustre parfaitement cette volonté d’exigence. Adaptée du travail de Warren Ellis et Bryan Hitch, cette équipe atypique semblait pourtant être un projet cher à Gunn. Mais voilà : face à des séries comme « The Boys » ou « Invincible », qui exploitent elles aussi la satire du mythe super-héroïque, il devient délicat de faire émerger quelque chose d’original dans cet univers déjà bien balisé. Gunn reconnaît ainsi que « The Authority est aujourd’hui relégué à l’arrière-plan… Désolé pour ceux qui l’attendaient ».

À côté, toutefois, plusieurs chantiers avancent :

• Supergirl, dont la sortie reste fixée à 2026 ;
• The Brave and the Bold, toujours en développement ;
• Un film interdit aux moins de 18 ans autour du vilain Clayface – scénarisé par Mike Flanagan.

Chacun témoigne du fait que la méthode privilégiant les scripts finalisés laisse place à des surprises… quand le résultat convainc réellement les responsables.

L’art du compromis et le fil rouge narratif maintenu

Si certains titres semblent s’éclipser temporairement, le cœur du récit — baptisé par Gunn « Gods and Monsters » — reste préservé. L’inauguration officielle débute toujours avec « Creature Commandos » et se poursuivra avec « Superman ». La saison 2 de « Peacemaker » puis le film « Man of Tomorrow » viendront enrichir cet arc principal, même si les contours précis évoluent selon les circonstances.

Gunn concède finalement que l’essentiel tient en une formule : il faut garder le cap tout en restant prêt à bifurquer si nécessaire. Le plan initial subsiste donc dans ses grandes lignes, mais sa réalisation dépendra résolument de la capacité des équipes à conjuguer rigueur créative et flexibilité stratégique. Voilà qui promet encore bien des rebondissements pour l’univers cinématographique DC.